Comment la rencontre entre CENCO, ECC et Adolphe Muzito pourrait-elle transformer la cohésion nationale au Congo ?


**Optimiser la Cohésion Nationale : Une Initiative Cruciale pour le Congo**

Le 7 février 2025 a marqué une rencontre symbolique à Kinshasa, où la délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) a échangé avec Adolphe Muzito, ancien Premier ministre. Cette discussion, empreinte d’un esprit d’ouverture et de fraternité, s’est centrée sur l’initiative pour un pacte social en faveur de la cohésion nationale. Si la politique congolaise est souvent perçue comme tumultueuse, cette rencontre illustre la volonté d’inclure des voix diversifiées dans le processus de réconciliation et de développement du pays.

### Les Fondements de la Cohésion Nationale

La cohésion nationale repose sur la capacité des différentes composantes de la société à travailler ensemble pour un avenir commun. Ce concept peut sembler abstrait, mais il a des implications concrètes. Selon une étude menée par International Crisis Group, les pays qui consacrent des efforts soutenus à la réconciliation sociale connaissent une réduction significative des conflits internes et des crises politiques. Pour le Congo, un pays riche en ressources mais souvent troublé par des dissensions internes, cette démarche pourrait transformer radicalement le paysage sociopolitique.

### État des Lieux : Un Pays en Quête de Solutions

La RDC est marquée par une histoire complexe de conflits armés, de corruption et d’inégalités. À travers ses vastes ressources naturelles, le pays est l’un des plus riches du monde, mais près de 70 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Le gap entre les différentes régions du pays s’est creusé, alimentant mécontentements et discordes. L’initiative de la CENCO et de l’ECC, en se tournant vers des figures de goodwill comme Muzito, semble être une réponse rapide aux frustrations croissantes face à la gouvernance actuelle.

### Des Acteurs Multiples pour une Solution Collective

L’idée que « tous les acteurs doivent être pris en compte » est un principe fondamental dans la quête d’une paix durable. L’inclusion des voix civiques, religieuses et politiques est cruciale. La position de Muzito, en tant qu’ancien Premier ministre et en tant qu’économiste, en fait un acteur potentiellement déterminant dans cette dynamique nationale. La présence de son parti, Nouvel Élan, avec des figures comme Blanchard Mongomba, témoigne de la pluralité nécessaire pour aborder les défis.

### Comparaison avec d’autres Pays de la Région

En se penchant sur l’Afrique centrale, d’autres nations ont traversé des périodes de division avant d’adopter un modèle de réconciliation. Au Rwanda, par exemple, après le génocide de 1994, le gouvernement a mis en place des politiques de réconciliation nationale, qui ont abouti à une dynamique de croissance et de paix durable. L’expérience rwandaise peut servir de leçon pour la RDC : le choix de prioriser le dialogue et la compréhension mutuelle peut ouvrir la voie à la sérénité sociale.

### Les Défis à Surmonter

Cependant, cette initiative n’est pas exempte de défis. La méfiance entre les différents acteurs politiques, exacerbée par des décennies de conflits et de mauvaise gouvernance, peut entraver les efforts. De plus, les attentes du public en matière de résultats tangibles sont élevées, et tout échec à progresser sur des questions économiques et sociales pourrait compromettre la crédibilité de l’initiative.

### Vers une Nouvelle Narration du Congo

Le message de la rencontre évoque une nouvelle narration pour le Congo, un récit qui valorise la collaboration et l’inclusivité. En prenant en compte les contributions de diverses parties prenantes, il est possible de créer un système de gouvernance plus équitable, où le bien-être de la population prime sur les intérêts individuels. Au final, cultiver une culture de la dialogue et de la réconciliation pourrait non seulement stabiliser le pays, mais lui permettre de réaliser son potentiel économique et humain.

### Conclusion

La rencontre du 7 février entre la CENCO, l’ECC, et Adolphe Muzito est plus qu’une simple discussion politique. Elle représente une opportunité tangible de revitaliser la cohésion nationale au Congo. En s’appuyant sur des expériences passées et en rassemblant des acteurs diversifiés, cette initiative pourrait insuffler un nouvel élan au pays, permettant de surmonter les fractures historiques pour construire une société plus solidaire et dynamique. Le chemin est semé d’embûches, mais l’engagement pour un pacte social est un premier pas essentiel vers une ère de stabilité et de prospérité partagée.