Actualité : Les débats houleux au parlement européen sur la situation en RDC
Les débats agités ont animé le parlement européen cette semaine, à Bruxelles, la capitale belge. Parmi les participants, certaines personnalités politiques congolaises ont pris la parole pour dénoncer la mainmise de la communauté internationale sur la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
L’un des intervenants les plus véhéments a été le sénateur congolais Laddy Yangotikala, élu de la province de la Tshopo. D’emblée, il a accusé la communauté internationale d’être complice de la situation qui déchire l’est du pays depuis des décennies. Selon lui, le président rwandais Paul Kagame bénéficierait d’un soutien financier de la part de la communauté internationale, ce qui lui permettrait de mener des actions belliqueuses dans la région en utilisant des groupes armés.
Yangotikala a souligné le recours à la violence contre les femmes comme une arme de déstabilisation. Il a également précisé que les violences se concentraient dans les zones riches en minerais, sans que ces minerais soient exploités ni en RDC, ni au Rwanda. Le sénateur a ensuite mis en garde contre l’amalgame entre les accusations envers le Rwanda et tous les Rwandais, précisant que son discours visait uniquement le président Kagame et son gouvernement.
Il a également dénoncé le financement de Monsieur Kagame par la communauté internationale, accusant ce dernier de fournir des armes aux groupes armés responsables des violences sexuelles en RDC. Le sénateur a évoqué l’humiliation subie par le peuple congolais et a salué le courage des femmes victimes de ces violences. Il a conclu en appelant à honorer ces femmes à leur juste valeur.
Ces déclarations font écho à plusieurs rapports internationaux, dont celui des experts des Nations Unies, qui ont documenté le soutien du Rwanda aux groupes armés tels que le M23, responsables d’une guerre d’agression au Nord-Kivu. Certains pays européens et les États-Unis ont également appelé le Rwanda à cesser ses ingérences et à retirer ses soldats, en faveur d’un cessez-le-feu. Des demandes qui n’ont pas été acceptées par Kigali.
Cette affaire met en lumière les enjeux complexes de la situation en RDC et les multiples acteurs impliqués. Les débats au parlement européen témoignent de la préoccupation internationale face à cette situation et de la diversité des opinions et des positions sur la question. Il reste à voir comment cette affaire évoluera et quelles actions seront prises pour favoriser la paix et la stabilité dans l’est de la RDC.