Titre : L’opposition congolaise réclame la transparence électorale

Titre : La pression de l’opposition pour la transparence électorale en RDC

Depuis plusieurs semaines, l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC) accentue la pression pour la transparence électorale en vue des élections législatives qui doivent avoir lieu en fin d’année. La coalition Lamuka, menée par Martin Fayulu, réclame un audit externe du fichier électoral par un organisme international crédible, afin de garantir des élections transparentes et crédibles.

Le porte-parole de Lamuka, Prince Epenge, a déclaré que le fichier électoral était « bourré des personnes décédées, des mineurs, doublons et des policiers, tous n’ayant pas droit au vote », et posé la question suivante : « Si Félix ne veut pas tricher, pourquoi refuse-t-il qu’on sache ce qu’il y a dans le fichier ? ». L’opposition assure ne pas vouloir boycotter les élections, mais exige que le fichier électoral soit audité avant le dépôt des candidatures.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a également conditionné son accompagnement du processus électoral à une garantie de transparence, reprochant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ne pas répondre aux demandes faites autour de l’inexistence d’un cadre tripartite, la question des centres d’inscriptions qui n’ont pas été retrouvés sur le terrain, la situation de l’exhaustivité des données des centres d’inscription ayant connu des dysfonctionnements ou encore l’absence d’une contre-expertise crédible par un organisme international spécialisé pour auditer le fichier électoral. Les évêques catholiques estiment que « le processus électoral est mal engagé » et appellent les Congolais à se mobiliser pour empêcher la fraude électorale.

Face à cette pression de l’opposition, le président Felix Tshisekedi doit faire un choix crucial pour l’avenir démocratique de son pays.