La trésorerie de l’État congolais rencontre des difficultés pour financer certaines priorités gouvernementales, ce qui pourrait nuire au processus électoral en cours. Tel est le constat dressé par le Centre des Recherches en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) dans un communiqué publié le 20 juin 2023. Bien que le budget de l’État soit évalué à 16 milliards $, seulement 4 milliards $ ont été mobilisés fin mai. Selon la Banque Centrale du Congo, la caisse de l’État n’avait que 223,9 millions $ à la même période.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) attend quant à elle environ 434,9 millions $, soit près de 10% de décaissement pour l’organisation des élections. Face à cette situation, le CREFDL recommande la mise en place d’un collectif budgétaire pour orienter les fonds nécessaires vers les dépenses prioritaires, notamment celles liées au processus électoral. De plus, l’ONG invite la cour des comptes à auditer les fonds reçus par la CENI dans le cadre de la reddition des comptes 2022, dont le montant s’élève à plus de 500 millions $.
En somme, la trésorerie de l’État congolais est en difficulté pour financer certaines priorités gouvernementales, au risque de perturber le processus électoral en cours.