La réhabilitation du pont Epulu en Ituri marque un engagement communautaire pour améliorer les infrastructures régionales.


### Réhabilitation du pont Epulu : un symbole d’engagement communautaire dans un territoire en mutation

Le 21 mai 2025, une initiative de réparation du pont Epulu, situé dans la province de l’Ituri, a été lancée dans le territoire de Mambasa. Cette opération attire l’attention non seulement sur l’importance des infrastructures pour le développement régional, mais aussi sur le rôle de la communauté dans la préservation et l’amélioration de ces ouvrages essentiels.

#### Un ouvrage vital

Construit depuis l’époque coloniale, le pont Epulu, long de 100 mètres et large de 3,70 mètres, sert de lien entre les provinces du Haut-Uélé et de l’Ituri. Sa capacité de 25 tonnes en fait un élément crucial pour le transport de marchandises et de personnes, surtout dans un contexte où les infrastructures sont souvent en dégradation avancée. La déclaration de Daniel Ngoy, chef de brigade de l’Office des routes, souligne l’urgence d’une telle réhabilitation : « Au regard de la dégradation de l’ouvrage, c’était prudent de […] éviter que l’ouvrage ne puisse céder. »

La dégradation des infrastructures, particulièrement dans des régions comme l’Ituri, peut avoir des conséquences palpables sur les moyens de subsistance des populations locales. Les conséquences de l’absence de routes ou de ponts praticables s’étendent bien au-delà de la gêne causée aux usagers ; elles limitent également les échanges économiques et l’accès aux services essentiels, tels que la santé et l’éducation.

#### Un effort collectif

L’initiative actuelle pour le pont Epulu illustre un effort coordonné de diverses parties prenantes, comprenant la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et d’autres organisations locales telles que les associations de transporteurs et d’exploitants forestiers. Le rôle de ces organisations dans la collecte de fonds et le soutien à ce projet montre une prise de conscience collective et une volonté d’agir face à une situation préoccupante.

Amos Amoma Mukoko, représentant de la FEC, évoque l’importance du patriotisme au service du développement local, un appel qui résonne particulièrement dans des régions où les ressources peuvent être limitées et où les initiatives gouvernementales peuvent faire défaut. Ce type de mobilisation communautaire est un modèle qui pourrait être appliqué à d’autres projets de développement, non seulement en Ituri mais dans d’autres provinces de la République Démocratique du Congo.

#### Un besoin d’engagement permanant

Cependant, malgré cette dynamique positive, le commissaire supérieur principal Jean-Baptiste Matadi Munyapandi souligne que le besoin reste immense. La question se pose alors : comment pérenniser cet engagement et étendre ces efforts à d’autres infrastructures tout aussi vitales ? Le défi réside non seulement dans la collecte de fonds, mais aussi dans la gestion durable de ces ressources pour assurer l’entretien des infrastructures sur le long terme.

Il serait intéressant d’explorer comment les différents acteurs sociaux, y compris les agriculteurs, peuvent participer de manière plus active à ces projets. Leur implication pourrait renforcer le sentiment d’appartenance et de responsabilité envers les infrastructures qui les servent.

#### Conclusion

La réhabilitation du pont Epulu est un exemple précieux montrant que la collaboration entre acteurs privés, autorités locales et communautés peut donner naissance à des projets bénéfiques pour tous. Toutefois, cet effort ne devrait pas être isolé. Il doit s’inscrire dans une vision plus large du développement durable, où l’implication citoyenne et la participation active sont encouragées et valorisées. La route vers un avenir où les infrastructures répondent aux besoins des populations locales nécessite un engagement continu et un dialogue ouvert, des éléments essentiels pour bâtir une société plus résiliente.

Les prochaines étapes concernant ce pont et d’autres projects similaires pourraient déterminer non seulement le présent, mais aussi l’avenir d’un territoire en constante évolution. Au cœur de toutes ces réflexions se trouve une question fondamentale : comment garantir que ces initiatives, fondamentalement communautaires, soient durables et bénéfiques sur le long terme ?

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