Crise humanitaire à Bandundu : des miliciens cantonnés dans des conditions inhumaines et risquent de retourner à la guérilla

Crise humanitaire à Bandundu, les miliciens cantonnés dans des conditions inhumaines

Depuis un mois, les mouvements Maï-Maï congolais et d’autres milices ont accepté leur cantonnement dans le village de Bandundu en Ituri suite à l’appel du Chef de l’Etat. Près de 200 combattants du Mouvement des nationalistes Lumumbistes (MNL) et du Mouvement Maï-Maï Congolais (MMC) ont répondu favorablement à cet appel. Ils attendent leur démobilisation mais sont dépourvus de moyens de survie et n’ont pas accès aux soins médicaux. Les leaders de ces mouvements ont dénoncé les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont cantonnés. Ils craignent que, faute d’une prise en charge correcte, leurs combattants retournent dans le maquis pour reprendre leurs activités de guérilla.

Leur porte-parole, Willy Nguru appelle le gouvernement à travers les responsables du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) à trouver des solutions pour leur prise en charge. Le coordonnateur provincial du P-DDRCS, Willy Abibu Maese exhorte ces anciens miliciens à la patience, leur assurant qu’ils seront conduits et installés dans des bonnes conditions sur le site de Diango dans la province de Bunia.

Malgré l’annonce de l’installation proche dans la province de Bunia, la situation reste critique pour ces combattants qui risquent de retourner dans leurs activités de guérilla si une solution n’est pas rapidement trouvée. Il est impératif que le chef de l’Etat prenne des mesures concrètes pour répondre à cette crise humanitaire.