Pourquoi le report du CHAN 2025 pourrait-il redéfinir l’avenir du football africain ?


**Titre : CHAN 2025 : Entre incertitudes et opportunités pour le football africain**

L’écho du football africain continue de résonner à travers le continent, mais un nouveau rebondissement a récemment captivé l’attention des aficionados. Selon des révélations de BeIN Sports, la Confédération Africaine de Football (CAF) pourrait envisager de reporter la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025. Initialement programmée pour se tenir du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, cette annonce repose sur des préoccupations logistiques et organisationnelles.

**Un Report qui Soulève des Interrogations**

Le report, suggéré comme étant potentiellement déplacé au mois d’août 2025, pourrait plonger les équipes participantes et leurs supporters dans une mer d’incertitudes. D’un côté, il est nécessaire de prendre en compte les avantages d’un report : des conditions climatiques plus clémentes en août pourraient stimuler l’affluence des spectateurs et donc, générer des recettes plus substantielles pour les pays hôtes. Cependant, ce même report pourrait déséquilibrer les préparatifs des équipes, engendrant des désavantages compétitifs pour celles qui avaient anticipé ce tournoi à son calendrier initial.

Le tirage au sort de la phase finale, prévu demain au Kenyatta International Convention Centre de Nairobi, est censé injecter une dose d’enthousiasme dans ce contexte incertain. Pourtant, il est à craindre que cette cérémonie soit teintée d’une anxiété ambiante au lieu de l’enthousiasme habituel.

**Les Réalités Logistiques et Sportives du CHAN**

Le CHAN est une compétition cruciale qui met en lumière les talents locaux et assure une vitrine pour le football des ligues nationales. Dans cette optique, le retard dans l’organisation d’un événement de cette envergure peut avoir des impacts significatifs sur le développement du football à plusieurs niveaux.

La décision de la CAF d’annoncer des changements à la dernière minute peut sembler abrupte, mais elle pourrait également refléter un contexte plus vaste dans lequel le football africain évolue. L’importance de la professionnalisation des ligues africaines ne peut être sous-estimée et un report pourrait offrir un temps supplémentaire pour renforcer les infrastructures et améliorer la logistique mitoyenne à l’événement.

Les données de la CAF montrent qu’au cours de la dernière décennie, les investissements dans l’infrastructure et la formation des entraîneurs ont cruellement manqué, ce qui a souvent conduit à une compétition de moindre qualité par rapport à celle d’autres confédérations. En cela, le fait de se concentrer sur la qualité avant tout pourrait être un choix stratégique de la part de la CAF.

**Impacts Économiques et Engagement des Fans**

Le report d’un événement est souvent évalué à l’aune des pertes économiques. Les bars, restaurants et hôteliers, notamment ceux situés à proximité des stades, dépendent d’afflux massifs de supporters. En revanche, un événement organisé dans de meilleures conditions pourrait offrir des opportunités accrues de profit pour ces acteurs économiques.

D’un autre côté, l’engagement des fans est un autre élément à ne pas négliger. Le football africain a souffert de plusieurs interruptions dues à des crises sanitaires et politiques ces dernières années. Rebondir sur ce report pourrait également permettre à la CAF de véritablement regagner le cœur des fans, en leur offrant une compétitivité de meilleure qualité dans un calendrier plus réfléchi.

**Conclusion : Vers une Vision à Long Terme pour le Football Africain**

Plutôt qu’une simple modification d’agenda, la potentielle reprogrammation du CHAN 2025 doit être perçue comme une opportunité. Une telle démarche offre à toutes les parties prenantes l’occasion de réfléchir à l’évolution future du football africain. En plaçant la qualité d’organisation au-dessus des contraintes temporelles, la CAF pourrait parvenir à une synergie propice à un développement réfléchi du football sur le continent.

À l’aube du tirage au sort de la phase finale, une seule question reste en suspens : l’instance dirigeante du football africain saura-t-elle utiliser cet impromptu changement de cap pour poser des fondations solides pour le football africain du futur, ou cette incertitude sera-t-elle plutôt un obstacle à surmonter ? Les heures qui suivent nous donneront peut-être une première indication sur ce que réserve l’avenir.

*Désiré Rex Owamba/Fatshimetrie.org*