La Quête de Paix et de Stabilité au Soudan du Sud


Dans la région troublée de l’Équatoria occidental au Soudan du Sud, des milliers de civils ont été contraints de quitter leurs foyers, fuyant les violences qui ont éclaté à Tambura et ses environs. La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a rapporté que la situation est désormais « calme », bien que de nombreux déplacés se soient réfugiés près d’une base temporaire de la MINUSS.

L’histoire poignante de Monica Zeferina, une déplacée de la région de Tambura, illustre la souffrance endurée par ces populations vulnérables. « Nous sommes ici dans la brousse depuis environ deux semaines maintenant », a-t-elle exprimé aux Casques bleus déployés sur place. « Nous ne connaissons pas les hommes armés qui tuent nos proches… Nous ne pouvons pas nous déplacer car nous n’avons pas de moyen de transport pour mettre nos enfants en sécurité. La situation est difficile pour nous. »

Le colonel Shams Sittique, Observateur militaire principal de la MINUSS, a déclaré que la mission surveille de près la situation et s’efforce de ramener la violence « sous contrôle ».

Pendant ce temps, dans l’État du Bahr el Ghazal du Nord au Soudan du Sud, les partis politiques et les organisations de la société civile se sont engagés dans un « plan d’action » visant à organiser des élections libres et équitables dans deux ans. La MINUSS a accueilli un forum des partis politiques de trois jours à Aweil, où huit partis politiques et sept groupes de la société civile ont ratifié un plan visant à créer « un espace civique et politique inclusif, sécurisé et participatif » en prévision du vote prévu en 2026.

« Un espace civique et politique ouvert est plus crucial que jamais, pour permettre aux acteurs civiques et politiques de se réunir librement, d’enregistrer leurs partis, d’avoir un accès équitable aux médias pour leurs campagnes et de promouvoir leurs agendas, ainsi que de tenir des rassemblements, des réunions et d’autres activités de campagne sans entrave », a souligné Guang Cong, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour le Soudan du Sud, lors de cet événement.

En septembre, le gouvernement du Soudan du Sud a reporté les élections prévues pour décembre 2024 de deux ans, invoquant la nécessité de finaliser des processus tels qu’un recensement, l’élaboration d’une constitution permanente et l’enregistrement des partis politiques. La nouvelle date des élections est désormais fixée au 22 décembre 2026.

C’est la deuxième fois que le pays, qui a obtenu son indépendance en 2011, reporte les élections et prolonge une période de transition entamée en février 2020. Les défis politiques et humanitaires demeurent immenses dans cette nation ravagée par les conflits, où la paix et la stabilité restent des objectifs vitaux à atteindre pour garantir un avenir meilleur à ses habitants.