Le mouvement de grève annoncé par le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUICO) souligne une fois de plus les tensions persistantes entre les enseignants et le gouvernement de la République Démocratique du Congo. Cette décision radicale de déclencher une grève sèche et générale à partir du 9 décembre prochain met en lumière les revendications légitimes des professeurs en matière d’amélioration de leurs conditions salariales.
La déclaration du RAPUICO souligne clairement le non-respect des accords antérieurs conclus avec le gouvernement, en particulier ceux relatifs à l’amélioration des rémunérations des enseignants universitaires. Les revendications portent sur des points clés tels que l’apurement des salaires selon le barème établi à Bibwa 1, la mécanisation progressive des non-payés, la compensation des manques à gagner, ainsi que le paiement d’une prime de recherche aux corps académiques et scientifiques. Ces exigences visent à reconnaître la valeur du travail des professeurs et à revaloriser leur contribution au système éducatif du pays.
L’annonce de cette grève intervient après une période de préavis durant laquelle le RAPUICO avait dénoncé l’inaction du gouvernement face à ses demandes légitimes. Malgré la patience et le patriotisme dont ont fait preuve les enseignants, l’absence de progrès concrets a conduit à la décision de recourir à la grève comme moyen de pression. Le RAPUICO met ainsi en garde le gouvernement quant aux conséquences de cette action et insiste sur sa responsabilité face à la situation.
La question des salaires et des conditions de travail des professeurs des universités est essentielle pour garantir la qualité de l’enseignement supérieur en RDC. Les enseignants jouent un rôle crucial dans la formation des futures générations et méritent d’être reconnus à leur juste valeur. La revalorisation de leurs salaires et de leurs conditions de travail est indispensable pour assurer la pérennité du système éducatif et pour encourager l’excellence académique au sein des universités et instituts supérieurs du pays.
En conclusion, cette grève des professeurs des universités de la RDC met en lumière les enjeux cruciaux liés à la reconnaissance et à la valorisation de la profession enseignante. Les revendications légitimes des enseignants doivent être prises en considération par les autorités afin de garantir un enseignement de qualité et d’assurer un avenir prometteur pour l’éducation supérieure dans le pays.