Expropriation de parcelles riveraines de l’aéroport de Mbuji-Mayi : la quête d’une juste réparation


Fatshimetrie – Expropriation de parcelles riveraines de l’aéroport de Mbuji-Mayi : une compensation foncière pour les victimes

Au cœur de l’actualité à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental en République Démocratique du Congo, se trouve un dossier sensible qui concerne près de 850 personnes ayant été victimes d’expropriation de parcelles situées à proximité de l’aéroport national de la ville. Le 5 novembre 2024, la Division provinciale des titres fonciers a délivré des jetons d’octroi de nouvelles propriétés foncières à ces victimes, marquant ainsi une étape importante dans un processus de compensation longtemps attendu.

Moïse Kabeya, chef du quartier adjoint de la Plaine à Bipemba, a témoigné de cet événement crucial qui a permis aux propriétaires lésés de recevoir une réponse concrète à leurs attentes. Suite aux travaux d’extension de l’aéroport national de Mbuji-Mayi, ces personnes se sont retrouvées dans une situation précaire avec leurs parcelles expropriées. L’octroi des jetons fonciers constitue une première étape vers la normalisation de leur situation, mais les attentes des victimes restent légitimes.

En effet, si cette mesure de compensation est un pas dans la bonne direction, il est essentiel de prendre en compte les dommages subis par les propriétaires, notamment la valeur immobilière de leurs parcelles et des biens volés ou vandalisés lors de l’opération de démolition. Les victimes réclament une indemnisation juste et équitable qui reflète le préjudice subi. Il est crucial de reconnaître la souffrance causée par la perte de leur patrimoine et de veiller à ce que la compensation soit à la hauteur des pertes subies.

Par ailleurs, le choix du nouveau site de délocalisation, situé à Bena Ntumba, à 8 km à l’ouest de Mbuji-Mayi, soulève des questions logistiques et sociales. Il est primordial de garantir que les conditions d’installation des victimes soient optimales et que leurs droits fonciers soient respectés. La transition vers ce nouveau lieu de vie doit se faire dans le respect des personnes affectées, en leur offrant un cadre favorable à leur épanouissement futur.

En conclusion, l’octroi des titres fonciers aux victimes d’expropriation de parcelles riveraines de l’aéroport de Mbuji-Mayi marque une avancée dans la résolution d’un conflit foncier complexe. Cependant, il reste des défis à relever pour assurer une compensation complète et équitable pour toutes les parties impliquées. La situation à Mbuji-Mayi souligne l’importance de traiter avec compassion et justice les conséquences des projets de développement sur les communautés locales, et de veiller à ce que tous les acteurs impliqués bénéficient d’une juste réparation.