La politique en République Démocratique du Congo est un véritable théâtre d’ombres où les intérêts personnels des acteurs politiques semblent prendre le pas sur le bien-être collectif de la nation. La récente rencontre des membres du présidium de l’Union Sacrée pour la Nation, qui s’est déroulée sans la Première Ministre Judith Tuluka, a suscité de vives inquiétudes quant à la direction que prend le pays. Les attentes du peuple pour un nouveau gouvernement se heurtent à des manœuvres politiques opaques et des luttes d’influence qui entravent le processus de formation du gouvernement.
Le problème majeur réside dans le fait que les intérêts individuels des élites politiques congolaises prennent souvent le dessus sur l’intérêt général. Cette tendance à privilégier ses propres avantages plutôt que le bien commun crée un climat d’instabilité et de méfiance au sein de la société. Le manque de transparence dans les décisions politiques et le manque d’engagement envers le bien-être de la population soulignent un profond malaise dans la gouvernance du pays.
La composition du ticket de l’Union Sacrée pour l’élection du bureau de l’Assemblée nationale illustre parfaitement cette logique des intérêts personnels. Les nominations de membres proches des figures politiques de premier plan, telles que Jean-Pierre Bemba et Bahati Lukwebo, suscitent des critiques et alimentent les tensions au sein de la coalition au pouvoir. L’éclatement des dissensions internes risque d’affaiblir davantage l’Union Sacrée et compromettre son efficacité dans la mise en œuvre des réformes nécessaires pour le pays.
La volonté de servir la nation dans son ensemble doit primer sur les intérêts individuels des politiciens. Une gouvernance responsable et transparente est indispensable pour assurer le développement et la stabilité de la République Démocratique du Congo. Il est impératif que les dirigeants politiques mettent de côté leurs querelles partisanes et unissent leurs forces pour relever les nombreux défis auxquels le pays est confronté.
Il est grand temps que les acteurs politiques congolais prennent conscience de l’urgence de la situation et agissent dans l’intérêt supérieur de la population. La construction d’un avenir plus juste et prospère pour tous les citoyens de la RD Congo passe incontestablement par un changement de mentalités et une véritable volonté politique de placer l’intérêt général au cœur de toutes les décisions.