Examen d’Etat en RDC : Des frais exorbitants mettent en péril l’accès à l’éducation pour les jeunes congolais

Chaque année, des milliers de jeunes congolais se préparent à passer l’Examen d’Etat, une étape cruciale pour leur avenir. Cependant, cette année, la société civile de Bapere, un territoire de la province du Nord-Kivu, a exprimé sa profonde préoccupation concernant les frais de participation à cet examen, fixés à 130 000 francs congolais (50 USD) pour l’édition 2024.

Dans une déclaration adressée à Radio Okapi, Samuel Kakule, président de la société civile de Bapere, a qualifié cette somme d’exorbitante. Il regrette que les autorités n’aient pas tenu compte des réalités socio-économiques et sécuritaires de la province avant de fixer ce montant. En effet, cette partie du Nord-Kivu est touchée par des conflits armés et une instabilité chronique, ce qui pose de sérieux défis aux parents pour subvenir aux besoins de leurs enfants.

Le président de la société civile souligne que les difficultés financières rencontrées par de nombreuses familles rendent la réunion de cette somme quasi impossible. Il appelle donc le gouverneur de la province à reconsidérer ces frais, en prenant en compte les réalités locales.

Cet appel met en lumière une réalité souvent négligée : l’impact des conditions socio-économiques sur l’éducation des jeunes. Dans des régions affectées par des troubles et une précarité accrue, les familles éprouvent déjà des difficultés pour scolariser leurs enfants. Des frais d’examen trop élevés viennent ajouter une pression financière supplémentaire, rendant l’accès à l’éducation encore plus difficile pour de nombreux jeunes congolais.

Il est crucial que les autorités prennent en compte ces réalités et cherchent des solutions appropriées pour garantir l’accès à l’éducation à tous les enfants, indépendamment de leur situation socio-économique. Réduire les frais d’examen serait un premier pas important pour assurer l’égalité des chances et encourager la poursuite des études dans des zones touchées par la précarité.

L’Examen d’Etat est une étape déterminante dans la vie des jeunes congolais, et il est essentiel que les autorités veillent à ce qu’il ne devienne pas un obstacle insurmontable pour les familles les plus vulnérables. En investissant dans l’éducation de la jeunesse congolaise, nous investissons dans un avenir meilleur pour tout le pays.