« Remaniement ministériel majeur au Ghana : quel impact sur l’économie et les élections ? »

Dans une récente décision décisive, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a procédé à un remaniement ministériel majeur en renvoyant son ministre des Finances en vue des élections de décembre. Cette décision surprenante a suscité de nombreux commentaires dans tout le pays et a jeté une lumière crue sur les enjeux économiques et politiques auxquels le Ghana est confronté.

Ken Ofori-Atta, qui était chargé de la restructuration de la dette du Ghana après le défaut de paiement de la plupart de ses dettes extérieures en décembre 2022, a été remplacé par Mohammed Amin Adam, actuellement ministre d’État au ministère des Finances et anciennement ministre adjoint de l’Énergie chargé du secteur pétrolier.

Ce remaniement intervient alors que le Ghana a connu une période difficile sur le plan économique, avec une inflation atteignant plus de 50% et une chute de la monnaie locale, le cedi. Ofori-Atta a été confronté à des appels à la démission de la part des manifestants de la rue ainsi que des députés de l’opposition et du parti au pouvoir, mais il a réussi à garder son poste jusqu’à présent.

Cependant, aucune raison officielle n’a été donnée pour son renvoi, ce qui soulève des interrogations quant aux motivations réelles derrière cette décision. En outre, cette annonce a également entraîné le renvoi de 12 autres ministres d’État, avec des changements importants au sein du gouvernement.

Le ministre de l’Information, Kojo Oppong Nkrumah, a été transféré au ministère du Logement, tandis que sa vice-ministre, Fatimatu Abubakar, a pris sa place. De son côté, Ambrose Dery, qui occupait le poste de ministre de l’Intérieur, a été réaffecté au bureau du président.

La décision de Nana Akufo-Addo intervient alors qu’il entame son deuxième et dernier mandat en tant que président, qui prendra fin en 2025. Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur les élections de décembre, car le ministre des Finances joue un rôle crucial dans la gestion de l’économie du pays et l’élaboration des politiques financières.

Il sera intéressant de suivre les développements ultérieurs de ce remaniement ministériel et de voir comment cela influencera la situation économique et politique du Ghana. Les défis auxquels le pays est confronté, tels que la restructuration de la dette, l’inflation et la stabilité de la monnaie, restent des enjeux majeurs qui nécessitent une attention particulière de la part du gouvernement. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si ce remaniement ministériel contribuera à résoudre ces problèmes ou s’il créera de nouvelles incertitudes pour le Ghana.