Suspension de plusieurs officiers au Burkina Faso : Tentative de déstabilisation du pouvoir déjouée

Actualité au Burkina Faso : Suspension de plusieurs officiers et sous-officiers par le Ministre de la Défense

Au Burkina Faso, la scène politique est agitée par les récentes suspensions de plusieurs officiers et sous-officiers par le Ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly. Ces suspensions ont été prononcées dans un contexte particulier, marqué par le limogeage du chef d’état-major de la gendarmerie nationale et la nomination d’un nouvel officier à ce poste clé.

Huit officiers, dont un colonel, trois lieutenant-colonels et quatre commandants, ainsi que trois sous-officiers, deux adjudants et un sergent-chef, ont été suspendus de leurs fonctions. Si les raisons précises de ces suspensions n’ont pas été révélées dans les documents officiels, une source proche de la justice militaire indique que cette décision est liée à une tentative de déstabilisation du pouvoir.

En effet, six personnes sont actuellement en détention, dont le commandant Abdoul Aziz Aouba, commandant des forces spéciales, le lieutenant-colonel Cheick Hamza Ouattara, commandant de la légion spéciale de la gendarmerie nationale, ainsi que le capitaine Christophe Maïga, commandant adjoint de l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie.

D’autres officiers sont en fuite, dont deux anciens membres de l’agence nationale du renseignement et le lieutenant-colonel Roméo Djassanou Ouoba, ancien commandant des opérations spéciales et adjoint du commandant des opérations du théâtre national.

Les sous-officiers suspendus sont quant à eux accusés d’avoir repéré les domiciles de certaines autorités civiles et militaires, dans le cadre d’une opération visant à déstabiliser les institutions publiques.

Ces suspensions interviennent dans un contexte de regain de tensions sécuritaires au Burkina Faso, où les attaques terroristes se multiplient. Le gouvernement semble prendre des mesures drastiques pour prévenir toute tentative de déstabilisation et renforcer la sécurité dans le pays.

Il est néanmoins important de noter que les suspensions ne sont pas une condamnation définitive, mais une mesure préventive dans l’attente des enquêtes en cours. La justice militaire mène actuellement des investigations approfondies pour déterminer l’implication exacte des officiers et sous-officiers suspendus dans les événements en question.

En conclusion, les suspensions d’officiers et sous-officiers au Burkina Faso témoignent de la volonté du gouvernement de faire face aux tentatives de déstabilisation du pouvoir. Cependant, il est essentiel d’attendre les résultats des enquêtes pour tirer des conclusions définitives sur l’implication de ces individus dans les événements en cours. La situation sécuritaire du pays reste préoccupante et nécessite une vigilance accrue de la part des autorités.