La sécurisation des candidats et du processus électoral : une responsabilité de l’État
Dans le contexte politique tendu de la République démocratique du Congo (RDC), la question de la sécurisation des candidats et du processus électoral est cruciale. Face aux incidents récents qui ont émaillé l’arrivée du député national et candidat à la présidentielle Delly Sesanga à Kananga, certains leaders de l’opposition et candidats ont sollicité un dispositif sécuritaire particulier auprès de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Toutefois, la Cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a rappelé que la sécurisation des candidats et du processus électoral est avant tout la responsabilité de l’État.
Dans une déclaration, Bintou Keita a affirmé que la Monusco avait répondu à cette requête en soulignant que la sécurisation des candidats et du processus électoral était une responsabilité première de l’État. Cependant, elle a également souligné qu’il existait un cadre approprié pour discuter de cette question, à savoir le comité de soutien au processus électoral dirigé par le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Ce comité, qui réunit diverses composantes, dont la Monusco, la police et le Conseil électoral, peut formuler des recommandations spécifiques pour assurer la sécurisation de tous les candidats. Bintou Keita a également ajouté qu’il était nécessaire de prendre en compte une approche particulière pour assurer la sécurité des candidats dans ce contexte électoral sensible.
Les demandes des candidats à la présidentielle, tels que Moïse Katumbi et Matata Ponyo, ainsi que les réactions suscitées par les incidents récents, témoignent des préoccupations croissantes en matière de sécurité lors du processus électoral en RDC. Il devient essentiel de garantir un environnement sécurisé et serein pour toutes les parties, afin de favoriser des élections libres et équitables.
La sécurité des candidats et du processus électoral est un enjeu majeur qui nécessite une collaboration étroite entre l’État et les acteurs internationaux, afin d’assurer la transparence et la légitimité du processus électoral en RDC. Il appartient à l’État congolais de prendre les mesures nécessaires pour garantir la protection des candidats, tout en veillant à ce que les normes internationales en matière de droits de l’homme et de démocratie soient respectées.
En conclusion, la sécurisation des candidats et du processus électoral en RDC revient en premier lieu à l’État, mais une collaboration avec des acteurs internationaux tels que la Monusco peut être bénéfique pour formuler des recommandations spécifiques. Il est crucial de garantir la sécurité de tous les candidats afin de maintenir la confiance et l’intégrité du processus électoral en RDC.