« Les miliciens Mobondo prennent en otage des conducteurs de taxi-motos dans la province de Mai-Ndombe : la population demande des mesures urgentes de sécurité »

Les miliciens Mobondo continuent de semer la terreur dans la province de Mai-Ndombe, en prenant en otage des conducteurs de taxi-motos. Selon les informations fournies par ACTUALITE.CD, au moins 13 personnes ont été prises en otage dans la soirée de mardi sur l’axe routier Kwamouth-Masiambio.

Martin Suta, président de la société civile locale, a témoigné de la situation, affirmant que les miliciens se sont retranchés vers l’axe routier après le déploiement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Mikanda Ya kati. Les militaires ont tenté de surprendre les assaillants dans le village, mais ces derniers se sont échappés et ont capturé 13 conducteurs de taxi-motos avec leurs motos.

Bien que 10 des otages aient été libérés, trois personnes restent encore aux mains des assaillants. Cette situation met en évidence l’insécurité persistante dans la région, où les miliciens Mobondo occupent toujours plusieurs villages.

La situation dans le territoire de Kwamouth est si préoccupante que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) envisage de lancer l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs. Peter Kazadi, Vice-premier ministre de l’Intérieur, a déclaré que des mesures sont prises pour assurer la sécurité des agents de la CENI et des citoyens lors de cette opération.

Cependant, la population de la cité de Kwamouth n’accepte pas cette insécurité persistante et a prévu de manifester pacifiquement pour dénoncer la situation. Le président de la société civile a souligné que les assaillants ont pris le contrôle de la majorité du territoire, laissant seulement un tiers sous l’administration territoriale.

Cette violence et cette insécurité ne sont pas nouvelles dans la région. Les incursions de la milice Mobondo ont débuté il y a déjà un an et ont depuis causé la mort de plus de 350 personnes, générant un conflit communautaire entre les Teke et les Yaka. Les conséquences de ce conflit se font sentir dans tout le plateau de Bateke, affectant également la commune de Maluku à Kinshasa, une partie de Bagata dans la province de Kwilu et la province du Kwango.

Cette situation alarmante met en lumière la nécessité de prendre des mesures fortes pour rétablir la paix et la sécurité dans la région. Les autorités doivent redoubler d’efforts pour lutter contre les miliciens Mobondo et protéger les citoyens qui vivent dans la peur constante. L’enrôlement des électeurs ne pourra se faire dans des conditions optimales que lorsque la sécurité sera rétablie. La population ne peut plus vivre dans la crainte et mérite d’être protégée par les forces de sécurité de l’État.

Il est temps d’agir pour mettre fin à cette insécurité et garantir un environnement pacifique et stable dans la province de Mai-Ndombe.