« La réaction des avocats de l’ancien Premier Ministre Matata Ponyo ne s’est pas fait attendre suite au mandat de comparution émis par le Procureur Général près la Cour constitutionnelle. Lors d’une conférence de presse, le Professeur Nyabirungu Mwene Songa a remis en cause la légalité de ce mandat d’arrêt. Selon lui, la Cour constitutionnelle n’est pas compétente pour juger son client, et le mandat de comparution serait donc nul et non avenu.
Le Professeur Nyabirungu Mwene Songa a souligné que le mandat de comparution pourrait être déclaré invalide s’il concerne des infractions nouvelles commises en dehors des fonctions de Matata Ponyo. Selon lui, la Cour constitutionnelle n’a pas le pouvoir de juger de tels cas, conformément à la constitution et à sa propre jurisprudence. Ces déclarations font suite à la déclaration de la cour constitutionnelle déclinant sa compétence pour juger l’ancien Premier Ministre.
En se référant à l’article 168 de la Constitution, l’avocat a également accusé le Procureur Général de violer l’autorité de la chose jugée attachée aux décisions de justice. Selon lui, les autorités judiciaires refusent de se soumettre à la décision de la Cour constitutionnelle, ce qui constitue une violation de la loi.
Ces nouvelles poursuites à l’encontre de Matata Ponyo sont liées à l’affaire du Parc agro-industriel de Bukangalonzo, où plus de 250 millions USD auraient été détournés. L’ancien Premier Ministre est également accusé de détournement de fonds destinés à l’indemnisation des anciens propriétaires des biens Zairianisés.
Matata Ponyo dénonce cette procédure comme une tentative de l’éliminer de la course à la présidentielle de 2023. Selon lui, la Cour constitutionnelle s’est déjà déclarée incompétente pour le juger, ce qui remet en question la légitimité de ces nouvelles poursuites.
Cette affaire suscite une vive controverse en République Démocratique du Congo. Les avocats de Matata Ponyo continuent de se battre contre les accusations qui pèsent sur leur client, tandis que les autorités judiciaires persistent dans leur volonté de le poursuivre. L’issue de cette affaire reste encore incertaine, mais elle soulève des questionnements sur le respect de l’autorité judiciaire et l’équité du système juridique dans le pays. »
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