La traque des opposants en République démocratique du Congo et ses conséquences sur le climat politique
Dans le contexte des élections approchantes en République démocratique du Congo, la traque des opposants par le régime en place est en train d’envenimer les tensions politiques. Le Professeur Gabriel Banza Malale, spécialiste du droit constitutionnel et des questions géopolitiques, souligne que les perquisitions, les arrestations et les procès visant les membres de l’opposition constituent une véritable chasse aux sorcières. Selon lui, ces méthodes d’intimidation ne font qu’aggraver les tensions et compromettre un climat propice aux échéances électorales.
Le sort des prochaines élections est déjà compromis, avec l’opposition, notamment le Front commun pour le Congo (FCC), qui se retire en raison de préalables non satisfaits, tels que la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Cour constitutionnelle. Cette situation laisse présager des élections marquées par une absence de légitimité et un manque de transparence.
Parallèlement à cela, le Professeur Banza Malale met en garde le Président Félix Tshisekedi sur certaines dérives de son entourage. Il affirme qu’il existe des collaborateurs qui ne travaillent pas dans l’intérêt du Président, mais plutôt pour nuire à son image. Il encourage donc le Chef de l’État à rester vigilant et à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de ceux qui dépassent les limites de leurs fonctions. Il cite notamment l’arrestation du bras droit de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda, ainsi que l’incursion à la Fondation M’zee Laurent Désiré Kabila comme exemples de dérapages à éviter.
Enfin, le Professeur Banza Malale réagit à la récente déclaration du Président Tshisekedi sur sa détermination à lutter contre ceux qui mettent en danger la sécurité et la stabilité du pays. Il estime que cette sortie médiatique n’est pas si grave, car le Chef de l’État est un être humain qui exprime ses sentiments. Cependant, il souligne qu’il est important de ne pas attiser les tensions entre l’Église catholique et l’État, rappelant que la violation des droits fondamentaux a toujours posé problème dans la gestion du pays.
En conclusion, il est primordial que le Président Félix Tshisekedi prenne des mesures pour rétablir un climat politique serein, en se dissociant des actions répréhensibles de certains de ses collaborateurs. Il est également crucial de garantir des élections transparentes et légitimes pour assurer la stabilité et le développement de la République démocratique du Congo.