Le député national Willy Bolio a exprimé samedi dernier sa désapprobation quant à l’inaction du gouvernement, face aux situations de violences intercommunautaires qui touchent la communauté Teke. Dans une conférence de presse baptisée « tribune de vérité », l’élu de Bolobo a qualifié cette situation d’ « épuration ethnique ».
Un an après le début des atrocités dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, le député national regrette « la sourde oreille et le manque de solution définitive pour restaurer la paix » de la part de l’exécutif.
Face à la presse, Willy Bolio, abordant la genèse de ce conflit opposant les communautés Teke et Yaka, a accusé le gouvernement d’avoir usé de plusieurs diversions dans la reconnaissance des intentions réelles des auteurs de ce qu’il qualifie de « génocide » des Teke.
« Lorsque les assaillants ont commencé à parler eux-mêmes par des vidéos qu’ils faisaient circuler sur les réseaux sociaux, le gouvernement s’est vu contraint de changer de version, a-t-il expliqué. La première version du gouvernement disait qu’il y avait une main noire. Puis, des vendeurs des vaches venus du Kwango. Et, enfin, on citait les Rwandais qui seraient passés par Congo-Brazzaville ».
En mai dernier, Willy Bolio a également exprimé son refus d’assister à la rencontre organisée par le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, dans le but de ramener la paix et de réconcilier les communautés Teke et Yaka. Étant lui-même Teke, le député a décliné cette invitation sous prétexte que le président de la chambre basse est Yaka, la tribu qu’on accuse d’exactions.
Ces faits mettent en exergue la gravité de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Les autorités étatiques sont appelées à trouver une solution rapide et adéquate pour faire cesser ces violences intercommunautaires et garantir la sécurité des populations locales.