La Lucha, un groupe de pression citoyenne en République Démocratique du Congo, a récemment envoyé un communiqué au Président Tshisekedi l’interpellant sur sa promesse électorale de relancer la société minière de Bakwanga, MIBA. Cette dernière a été suspendue pendant quatre années et sa relance tarde à se concrétiser, mettant en péril près de 2 000 travailleurs et leurs dépendants. La situation serait d’autant plus préoccupante que la ministre des Mines aurait organisé et entretenu un chaos à la SACIM, une société minière qui accuse aujourd’hui des difficultés d’approvisionnement en matériels et la suspension de ses activités d’exploitation. La Lucha demande au gouvernement de diligenter des audits financier, technique et administratif pour une relance réussie de la MIBA et l’annulation de contrats d’amodiation obscurs tout en exhortant le Président Tshisekedi à agir pour sauver les emplois menacés à la SACIM.
Dans cette vision plus large du contexte congolais, on peut noter que la République Démocratique du Congo a accueilli des drones d’attaque chinois pour renforcer sa sécurité à l’est, que le G7 a appelé à la cessation des hostilités dans l’est du pays et que Felix Tshisekedi a récemment visité les victimes de la répression policière en RDC, un pas vers la stabilisation politique. Le projet de loi sur la répartition des sièges en vue des élections de décembre 2023 a également été déposé à la CENI en RDC. Mais tandis que les défis humanitaires et économiques persistent avec plus de 26 millions de personnes en insécurité alimentaire, un accident tragique a également eu lieu dans le Kasai Central faisant 4 morts et 7 blessés. On peut toutefois noter une engagement de Vodacom Congo à respecter la loi sur la sous-traitance en RDC, ainsi que la fin de l’audit externe du fichier électoral de la RDC par la CENI qui s’est révélé rassurant pour la suite du processus électoral. La situation politique et économique en RDC reste donc agitée et sujette à de nombreuses actualités.