Adoption du rapport sur la loi de finances rectificative en RDC : enjeux économiques et sociaux face aux défis sécuritaires persistants.

Le récent examen de la loi de finances rectificative pour 2025 en République Démocratique du Congo (RDC) s
**Analyse du Rapport de la Commission Économique et Financière sur la Loi de Finances Rectificative 2025 : Perspectives et Enjeux**

Le 7 juin 2025, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo (RDC) a adopté le rapport de la Commission économique et financière concernant la loi de finances rectificative pour l’exercice 2025. Cette décision, marquée par le contexte délicat de la sécurité dans l’Est du pays, mérite une attention particulière tant pour ses implications économiques que sociales.

### Contexte et Objets de la Loi

La loi de finances rectificative, selon les termes du communiqué de l’ACP, est une réponse à une situation de crise sécuritaire qui perdure dans l’Est congolais. Cette loi introduit des amendements significatifs, particulièrement la nécessité d’abroger certaines dispositions réglementaires pour mieux répondre aux réalités économiques actuelles. L’objectif déclaré est d’améliorer la gestion des finances publiques et d’optimiser la collecte des recettes fiscales.

La décision de modifier l’article 08 de la loi souligne les efforts de l’Assemblée nationale pour prendre en compte les recommandations émanant de la Commission, dirigée par le député national Guy Mafuta Kabongo. Ces recommandations, qui vont au-delà de simples révisions budgétaires, visent à revoir la gouvernance des institutions telles que la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem).

### Un Budget pour la Sécurité et le Social

À travers ce budget amendé, la plénière a fait valoir la nécessité d’un suivi rigoureux des programmes de rémunération destinés aux personnels de défense et de sécurité. Ce point est particulièrement intéressant, car il pose la question de la responsabilité des autorités en matière de paiement et de répartition équitable des ressources. En effet, une rémunération efficace et juste des agents de sécurité est fondamentale pour maintenir la tranquillité sociale, surtout dans un contexte de tension et d’insécurité.

Les recommandations ajoutées indiquent également un souci d’améliorer le climat des affaires, ce qui pourrait à terme avoir un impact sur l’économie nationale. Pour y parvenir, la révision des lois de finances et l’attention portée aux exonérations fiscales et aux compensations sont des pistes qui pourraient s’avérer cruciales. Un environnement d’affaires amélioré non seulement favoriserait les investissements, mais contribuerait également à élargir la base fiscale, un enjeu vital pour les finances publiques.

### Une Approche Collaborative : Les Défis de l’Exécution

Néanmoins, une question se pose : comment garantir que ces recommandations se traduisent en actions concrètes sur le terrain ? L’engagement du gouvernement à exécuter ces mesures est essentiel. Cependant, l’expérience passée nous rappelle que les défis de mise en œuvre peuvent être nombreux. Les mécanismes de suivi et de contrôle doivent être renforcés pour éviter que les bonnes intentions ne se heurtent à la réalité bureaucratique.

### Participation et Responsabilité

La large majorité obtenue au vote des députés – 376 votes pour, zéro contre, et cinq abstentions – témoigne d’un consensus autour de la nécessité de travailler pour une meilleure gestion des finances publiques. Cependant, un tel consensus est aussi un appel à la responsabilité. Les députés, en tant que représentants du peuple, devront veiller à ce que les mesures adoptées ne le restent pas dans les couloirs de l’Assemblée ou des ministères, mais qu’elles trouvent écho dans la vie quotidienne des Congolais.

Enfin, la question de l’éducation devrait également être au cœur des préoccupations des décideurs. En effet, fournir une éducation de qualité constitue un fondement pour construire une société plus résiliente et autonome. Des investissements dans ce secteur pourraient avoir un impact positif significatif à long terme sur la stabilité économique et sociale du pays.

### Conclusion

L’adoption de la loi de finances rectificative pour 2025 en RDC est une étape cruciale dans la gestion des resources publiques, marquée par un engagement à répondre aux urgences sécuritaires tout en cherchant à améliorer le climat sociopolitique. Toutefois, la réussite de ces révisions budgétaires dépendra de la capacité à transformer les engagements votés en résultats concrets, et cela exigera un effort collectif, une transparence accrue et une redistribution équitable des ressources. L’avenir économique et social de la RDC pourrait alors s’en trouver durablement affecté, ouvrant la voie à un dialogue constructif portant sur la gouvernance et le développement.

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