Les pétroliers de Goma dénoncent une gestion opaque des contributions au développement et appellent à des réformes pour une meilleure gouvernance.

À Goma, la situation du secteur pétrolier face à une crise économique et à des préoccupations croissantes en matière de transparence soulève des enjeux tant économiques que sociaux. L’Association des pétroliers du Nord-Kivu (APENOKI) alerte sur une gestion opaque de leurs contributions au développement local, tout en pointant des lacunes structurelles qui affaiblissent les opérateurs économiques. Des difficultés réglementaires et des pratiques douanières inéquitables ajoutent à la complexité de leur position, soulevant des questions essentielles sur l
### Les défis du secteur pétrolier à Goma : entre crise économique et aspirations à la transparence

L’Association des pétroliers du Nord-Kivu (APENOKI) à Goma exprime des préoccupations croissantes sur la gestion des contributions pour le développement de la ville. Les membres de cette association, regroupant divers opérateurs économiques du secteur des hydrocarbures, dénoncent une gestion jugée opaque et accusent leur président de ne pas défendre leurs intérêts. Au cœur de ce malaise se trouve une situation économique de plus en plus fragile, marquée par la fermeture de seize stations-services et des risques accrus pour l’emploi dans la région.

#### Une situation préoccupante

Le ralentissement des activités dans le secteur pétrolier est le reflet de problèmes structurels qui touchent à la fois le cadre réglementaire et les pratiques commerciales. Les pétroliers font état d’obstacles dans le processus de dédouanement des produits pétroliers, un facteur clé de leurs opérations. Des droits de douane perçus de manière inéquitable semblent favoriser certains acteurs économiques, créant ainsi une concurrence déloyale sur le marché local. Ces accusations soulèvent des questions cruciales sur l’équité et la transparence des pratiques douanières, fondamentales pour garantir un environnement commercial sain.

L’exigence de paiement des frais de douane en dollars américains, alors même que la vente de carburant se fait en francs congolais, complexifie encore la situation. Cette dichotomie monétaire pourrait effectivement poser des défis supplémentaires aux opérateurs, notamment pour ceux d’entre eux qui peinent déjà à maintenir leurs marges bénéficiaires.

#### Des revendications claires

Face à cette conjoncture, les membres de l’APENOKI ont formulé des demandes précises auprès des autorités. Ils appellent à l’instauration d’une perception forfaitaire de 6 000 USD pour un camion à essence et 6 250 USD pour le gasoil, avec un paiement réparti de manière à inclure les deux devises. Cette proposition pourrait être envisagée comme une réponse pragmatique à la complexité du système actuel, mais elle nécessite une évaluation minutieuse quant à son impact sur les finances publiques et la viabilité économique globale du secteur.

La critique formulée à l’égard de la direction actuelle de l’association met également en lumière la nécessité d’une gouvernance efficace et transparente. En prolongement de leur mandat, le président de l’APENOKI est accusé de défendre des positions qui ne répondent pas aux aspirations de ses membres. Cela interpelle sur la façon dont les associations professionnelles peuvent agir en tant que porte-parole des intérêts de leurs constituants, tout en respectant les normes de bonne gouvernance.

#### Appel au changement

Les pétroliers ont manifesté leur désir de renouveler la direction de leur association à travers un processus démocratique, tout en appelant à un arbitrage de l’autorité urbaine. Cet appel à la transparence et à l’inclusivité pourrait être perçu comme une opportunité d’instaurer une dynamique plus saine au sein de l’APENOKI, qui, au travers de ses décisions et actions, a un potentiel significatif dans la relance de l’ensemble du secteur pétrolier dans la région.

Il s’avère essentiel de donner une place à ces restructurations au sein d’un cadre plus large, qui pourrait inclure des discussions sur la réglementation douanière et la création de mécanismes plus équitables pour la perception des droits de douane. En parallèle, il est vital d’entendre les inquiétudes des travailleurs qui s’expriment à travers cette crise, car leur bien-être est indisociable de la pérennité des opérations dans le secteur.

#### Vers une résolution constructive

Ce climat de tensions exposées entre les acteurs du secteur et leur association souligne un besoin urgent de dialogue constructif. Les préoccupations soulevées par l’APENOKI méritent d’être examinées avec attention afin de trouver un terrain d’entente qui puisse réconcilier les intérêts des opérateurs économiques et les obligations administratives.

En conclusion, bien que la situation à Goma soit à la fois complexe et délicate, elle offre également une occasion de réflexion sur la manière dont les différentes parties prenantes peuvent interagir de manière plus productive. La mise en place de mécanismes de collaboration, associée à des cadres réglementaires plus clairs, pourrait contribuer à la résilience du secteur pétrolier et à une gestion plus transparente des ressources locales.

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