Le glissement de terrain à Kasaba, Sud-Kivu, entraîne la mort de 110 personnes et soulève des questions sur la gestion des catastrophes naturelles en RDC.

Le 9 mai 2025, le village de Kasaba, situé dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, a été frappé par un glissement de terrain tragique, emportant la vie de 110 personnes en raison de pluies torrentielles et des conditions environnementales particulièrement vulnérables de la région. Ce drame met en lumière non seulement la susceptibilité de la RDC face aux catastrophes naturelles, mais également la complexité des réponses institutionnelles à ces crises, exacerbées par un contexte de conflit armé. La réaction des autorités et l
**Uvira : Une Tragédie Dévoilée par la Nature et le Conflit**

Le 12 mai 2025, un rapport émis par l’administration territoriale d’Uvira a révélé un drame humain tragique au village de Kasaba, dans la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Un glissement de terrain dû à des pluies diluviennes a provoqué la disparition de 110 personnes, un bilan qui illustre non seulement la vulnérabilité de cette région face aux catastrophes naturelles, mais qui soulève également des questions concernant la réponse institutionnelle à de telles crises.

### Une Situation Dévastatrice

Le glissement de terrain survenu le 9 mai a été déclenché par le débordement de la rivière Kasaba, une situation apparemment exacerbée par la géographie de la région. Le territoire de Fizi, notamment Kasaba sur le littoral du lac Tanganyika, est particulièrement sujet aux inondations, comme en témoignent des événements passés. En mai 2024, des inondations similaires avaient déjà causé des désastres dans la région, mettant en lumière une problématique récurrente liée à la montée des eaux.

L’administration de Fizi, par la voix de Samy Kalondji, a appelé à la mobilisation des autorités tant nationales que provinciales. Cette démarche, bien que salvatrice, soulève une question préoccupante : la réactivité et l’efficacité des mécanismes de gestion des catastrophes en RDC sont-ils adaptés à la gravité des situations rencontrées sur le terrain ?

### La Dimensionalité du Conflit

Dominique Asakya, le président de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), a souligné que les inondations sont survenues dans un contexte de conflit armé, ajoutant une couche de complexité à cette tragédie. Loin de se limiter à la seule analyse des causes environnementales, il est crucial de considérer comment l’insécurité ambiante limite les capacités d’intervention et d’assistance pour les victimes de catastrophes. En effet, dans un territoire où l’accès aux secours est déjà compromis, les populations vulnérables se retrouvent souvent doublement affectées.

### La Réaction des Autorités

La réaction de Jean de Dieu Mabiswa, administrateur du territoire d’Uvira, rappelle la nécessité d’un soutien immédiat aux victimes. Dans son message de compassion, il évoque un « cœur douloureux » face à la perte de vies humaines. Cependant, ces messages de soutien doivent être accompagnés de mesures tangibles. Comment les dirigeants peuvent-ils transformer cette compassion en actions concrètes qui répondent aux besoins urgents des populations touchées ?

### Vers une Meilleure Préparation

Les tragédies comme celle de Kasaba doivent inciter à réfléchir à long terme sur la gestion des crises potentielles en RDC. La formation des équipes d’intervention, le développement d’infrastructures résilientes face aux catastrophes naturelles, ainsi qu’une sensibilisation accrue des populations peuvent constituer des étapes essentielles pour minimiser les risques futurs.

Dans un pays où les aléas climatiques s’intensifient, due à des enjeux environnementaux globaux, il serait bénéfique d’investir dans la recherche et le développement de systèmes d’alerte précoce. De plus, renforcer la collaboration entre les différentes instances étatiques et la société civile pourrait apporter un soutien indispensable, tant en termes de logistique que de coordination des réponses.

### Conclusion

Le drame du village de Kasaba illustre une tragédie humaine, mais également une réalité complexe où s’entremêlent la nature, le climat et le conflit. Si les larmes et la solidarité se manifestent à la suite de telles catastrophes, il incombe également à la communauté et aux autorités de se poser des questions essentielles sur leurs méthodes de prise en charge des crises. Comment prévenir des pertes humaines aussi tragiques dans l’avenir ? Au-delà des réactions immédiates, les solutions doivent reposer sur une approche intégrée et proactive, alliant urgence humanitaire et résilience à long terme.

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