### La disparition de Sébastien Lessedjina Ikwame Ipu’oza : une réflexion sur l’héritage d’un homme d’État
Le 7 mai 2025, le Congo a perdu une figure marquante de son histoire administrative avec le décès de Sébastien Lessedjina Ikwame Ipu’oza, à l’âge de 86 ans. Ancien président-directeur général d’institutions stratégiques telles qu’Air Congo ou l’Ozacaf, et ancien député national honoraire, son parcours s’étend bien au-delà de ces titres. En tant que pédagogue respecté et mentor pour de nombreuses générations, son héritage soulève des questions profondes sur la place de l’intellectuel dans l’administration publique et sur l’avenir des institutions qu’il a contribué à modeler.
#### Un bâtisseur du secteur aérien
Sébastien Lessedjina est connu pour son rôle déterminant dans l’essor de l’aviation congolaise. À une époque où le pays exerçait une influence considérable dans le ciel africain, des entités telles qu’Air-Zaïre ont prospéré sous sa direction. Ce succès soulève des interrogations sur la durabilité de ces réalisations dans le contexte actuel du secteur aérien, qui fait face à des défis significatifs, notamment en matière de concurrence régionale, de gestion des ressources et de gouvernance.
Depuis la fin de l’ère des grandes compagnies nationales, le secteur aérien congolais a souffert de nombreux revers, y compris des problèmes de financement et de gestion. En quoi le modèle de Sébastien Lessedjina pourrait-il être source d’inspiration pour les nouveaux acteurs du secteur? Quelles leçons pourrait-on tirer de sa vision et de son approche rigoureuse à la lumière des réalités contemporaines?
#### Un intellectuel et un pédagogue
Au-delà des succès personnels, Lessedjina a également été un fervent promoteur de la formation des cadres et du partage des connaissances. Son engagement en tant que professeur de droit reflète une perspective précieuse sur le rôle de l’éducation dans l’épanouissement des institutions. Dans un contexte où la formation des jeunes générations devient un enjeu central pour l’avenir du pays, son dévouement pourrait inciter à réexaminer les priorités en matière d’éducation et de développement professionnel en République Démocratique du Congo.
Comment la perte d’un tel éducateur impacte-t-elle le paysage de la formation et de l’encadrement des nouvelles générations de leaders? Les institutions éducatives, tant publiques que privées, pourraient-elles s’inspirer de son modèle et mettre davantage l’accent sur le mentorat et l’accompagnement des étudiants vers l’engagement civique?
#### Un héritage à valoriser
En discernant les contributions de Sébastien Lessedjina, il est essentiel de considérer le contexte dans lequel il a opéré. L’administration publique congolaise a connu des évolutions tumultueuses marquées par des défis structurels et politiques. Comment les nouvelles générations en charge de l’administration peuvent-elles s’inspirer de son héritage tout en naviguant dans des eaux parfois difficiles?
Le recueillement prévu par sa famille, ainsi que les veillées de prière, peuvent également servir d’opportunité pour réfléchir sur la place de l’intégrité et de l’engagement dans le service public. Dans un climat où la confiance envers les institutions publiques est souvent mise à l’épreuve, l’exemple de Lessedjina peut agir comme un catalyseur pour inciter un renouveau de l’éthique et des valeurs.
#### Conclusion
La mort de Sébastien Lessedjina Ikwame Ipu’oza marque la fin d’une époque pour l’administration publique congolaise. Cependant, son héritage est une invitation à la réflexion et au dialogue sur les voies à suivre pour construire un avenir meilleur. En tant que société, nous avons la responsabilité d’honorer sa mémoire non seulement par des discours de circonstance, mais aussi par des actions concrètes qui soulignent l’importance d’intégrité, de pédagogie et de construction collective. Alors que son âme repose en paix, son influence continue d’inspirer ceux qui aspirent à un Congo plus fort et plus unifié.