**Le Daring Club Motema Pembe : Entre Crise de Leadership et Éveil des Jeunes Talents**
La récente annonce du retrait de Jonas Mukamba du Conseil d’administration du Daring Club Motema Pembe (DCMP/K) est un coup de tonnerre dans une tempête qui, en réalité, s’est déjà manifestée depuis plusieurs saisons. Au-delà des simples chiffres de défaites et de classements en berne, se dessine une problématique structurelle bien plus profonde au sein de cette institution du football congolais.
**Un Club en Quête de Renouveau : Une Analyse Systémique**
La situation du DCMP/K soulève des questions essentielles sur la gouvernance des clubs sportifs en Afrique, où les intérêts personnels et les jeux de pouvoir semblent souvent prévaloir sur la mission première : celle de donner aux jeunes talents les moyens de s’épanouir. Pour contextualiser, il est pertinent de rappeler que le DCMP/K est l’un des clubs les plus titrés de la République Démocratique du Congo (RDC), mais cette gloire passée ne peut masquer la nécessité d’une modernisation de ses structures. Un comparatif avec d’autres clubs africains tels que l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire montre que la pérennité économique et la réussite sportive passent par des choix stratégiques éclairés, intégrant des acteurs compétents et investis.
Statistiques à l’appui, il serait intéressant d’observer les résultats en Berne : dans les deux dernières saisons, le DCMP/K a connu un pourcentage de victoires inférieur à 25 %, un chiffre alarmant comparé à la moyenne des clubs de son standing, qui frôle les 50 %. À cette lumière, il est légitime de se demander si la direction actuelle a pris conscience des défis contemporains qui se posent au football moderne.
**Le Manque de Vision Stratégique : Un Fléau Répandu**
L’indifférence notée par Mukamba face à une direction « absente » n’est pas l’apanage exclusif du DCMP/K. De nombreux clubs à travers le continent se heurtent aux mêmes privations de direction. Une étude menée sur les clubs d’Afrique de l’Ouest et centrale a révélé que 60 % des clubs sont confrontés à des problèmes similaires de gestion. Les conséquences en sont souvent désastreuses : manque d’investissements, insatisfaction des joueurs, et en fin de compte, une chute dans les classements.
Les récentes tentatives de Mukamba pour créer une « commission de crise » sont, à plusieurs égards, un cri du cœur en faveur d’une approche plus démocratique et collective. Cependant, rejetée par une majorité au sein de l’administration, cette proposition laisse entrevoir des intérêts divergents qui risquent de diviser davantage un club déjà en proie à des luttes internes.
**L’Engagement des Jeunes Générations : Une Lumière au Bout du Tunnel**
Alors que la tempête fait rage au sein du DCMP/K, la proposition de Mukamba en faveur d’un renouvellement de la gestion pourrait être la clé d’une renaissance. Les jeunes joueurs, souvent négligés dans les discussions de leadership, possèdent un potentiel inestimable. L’histoire du sport nous enseigne que les meilleures équipes se construisent souvent sur des générations de joueurs passionnés et engagés.
La Ligue des champions de la CAF nous le montre, où des clubs comme Al Ahly ont su miser sur la formation et le leadership éclairé pour rester au sommet. En portant un regard sur les académies de football en Afrique, il est primordial de relever que plus de 70 % des talents qui émergent proviennent de programmes structurés, soutenus par des dirigeants visionnaires.
**Conclusion : L’Avenir du DCMP/K entre les Mains des Daringmen**
Le DCMP/K est à un carrefour décisif. L’annonce du départ de Mukamba, loin d’être un simple événement, ouvre la voie à une réflexion nécessaire sur la gestion des clubs sportifs. L’avenir du club dans un paysage footballistique en constante évolution dépendra de la capacité à fédérer autour d’un projet commun, à mettre en avant les talents d’hier tout en intégrant la nouvelle génération de dirigeants.
Il est temps pour les Daringmen de se dresser, de revendiquer leur héritage et de tracer un chemin audacieux vers un renouveau. En s’engageant activement dans le cadre de ce projet collectif, la communauté du DCMP/K a l’opportunité de revigorer son club et de lui redonner l’éclat qui lui a toujours appartenu. Pour cela, il faut d’abord vencer l’apathie qui semble caractériser certaines sphères du management. Le véritable défi attend désormais les jeunes champions du DCMP/K, appelés à porter la flamme dans un avenir qu’ils seul pourront façonner.