Dans la région troublée d’Irumu, en République Démocratique du Congo, les civils sont une fois de plus pris pour cible par les milices armées. Malgré les accords de cessez-le-feu signés par les leaders des groupes armés FPIC et FRPI, les exactions contre la population se multiplient, jetant l’effroi et la détresse parmi les habitants.
Les agissements de ces milices sont intolérables. Les civils sont victimes d’extorsion, de vols de bétails, d’arrestations arbitraires et de toutes sortes de violences. Les habitants sont contraints de quitter leurs foyers, de fuir les atrocités commises par des groupes incontrôlés dont les pratiques se rapprochent plus du banditisme que de la lutte pour des idéaux.
Les barrières dressées par le FPIC pour rançonner les usagers de la route, les arrestations arbitraires, les extorsions, tout cela contribue à semer la terreur parmi les populations déjà durement affectées par des décennies de conflits armés. Il est grand temps que ces groupes armés respectent les engagements pris et cessent de terroriser les civils qui ne demandent qu’à vivre en paix.
Les autorités locales tirent la sonnette d’alarme. Le colonel Siro Simba, administrateur du territoire d’Irumu, appelle les leaders des milices à respecter leurs promesses de cessez-le-feu et à mettre fin à ces pratiques inhumaines. Il met en garde les miliciens contre les conséquences de leurs actions, les avertissant que ceux qui ne respectent pas leurs engagements seront traduits en justice.
Le vol de bétail perpétré par les miliciens de la FRPI dans plusieurs chefferies de la région ne fait qu’aggraver la situation précaire des habitants. Il est impératif que ces groupes armés cessent leurs activités criminelles et attendent le lancement des programmes de désarmement et de réinsertion initiés pour rétablir la paix et la sécurité dans la région.
Face à la détresse des populations, il est plus que jamais nécessaire que la communauté internationale soutienne les efforts des autorités congolaises pour mettre un terme à ces violences et permettre enfin aux habitants d’Irumu de reconstruire leur vie dans la sérénité. La paix et la sécurité doivent être des priorités absolues pour que la région puisse enfin sortir de cette spirale de violences insensées.