Le projet de loi des finances pour l’exercice 2025 en République Démocratique du Congo (RDC) soulève de vives préoccupations au sein de la société civile. Le rapport d’analyse critique publié par le réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED) met en lumière des anomalies budgétaires impactantes sur des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et l’agriculture.
En effet, les chiffres révélés dans ce rapport soulèvent des questions cruciales quant à la priorisation des dépenses publiques et à la cohérence avec les engagements nationaux et internationaux. La baisse des crédits alloués à la santé et à l’éducation est alarmante, car elle compromet la mise en œuvre de politiques majeures telles que la gratuité de l’enseignement et l’accès aux soins de santé pour tous.
Le constat d’une baisse continue des allocations budgétaires à ces secteurs clés met en lumière des enjeux majeurs en termes de développement humain et social. La qualité de l’éducation risque d’être compromise, et les conditions de travail des enseignants sont également menacées. De plus, la santé publique en pâtit, avec des conséquences potentiellement désastreuses sur la population congolaise.
En ce qui concerne l’agriculture, le manque de financement pour les brigades de mécanisation agricole et la réhabilitation des routes agricoles met en évidence les défis rencontrés par le secteur. L’absence d’investissement adéquat risque de freiner le potentiel agricole du pays et de compromettre l’autosuffisance alimentaire.
Les recommandations formulées par REGED en faveur d’un financement accru pour la santé, l’éducation et l’agriculture sont essentielles pour garantir le respect des priorités nationales et internationales. Il est impératif que le gouvernement et les parlementaires prennent en compte ces recommandations afin d’assurer le bien-être et le développement de la population congolaise.
La transparence budgétaire et une meilleure exécution des dépenses publiques sont également des éléments clés pour garantir une utilisation efficace et équitable des ressources. La surveillance de l’exécution budgétaire par la société civile et les parlementaires est essentielle pour assurer que les fonds publics soient alloués de manière efficiente et au bénéfice de tous les citoyens.
En somme, il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour rectifier les incohérences et les lacunes du projet de loi des finances pour 2025 en RDC. L’avenir du pays dépend en grande partie de la manière dont les ressources publiques sont gérées et allouées, et il est essentiel que les priorités nationales en matière de santé, d’éducation et d’agriculture soient pleinement prises en compte dans les politiques budgétaires à venir.