Titre : Une avancée majeure dans le domaine de l’éducation : La signature par le président Cyril Ramaphosa de l’Amendement des Lois de Base de l’Education
Le président Cyril Ramaphosa a récemment marqué un tournant historique dans le secteur de l’éducation en approuvant officiellement l’ensemble des dispositions de l’Amendement des Lois de Base de l’Education (Bela) après une période de consultation de trois mois avec les partis au sein du gouvernement d’unité nationale (GNU).
Malgré les tentatives antérieures du parti de l’Alliance Démocratique et du syndicat Solidarité pour bloquer la mise en œuvre de deux articles contestés de la loi, Ramaphosa a pris la décision de les signer pleinement, après avoir obtenu l’approbation des dirigeants des partis du GNU lors d’une réunion.
Ce texte législatif, l’un des plus importants dans le domaine de l’éducation depuis l’avènement de la démocratie, avait été initialement promulgué par Ramaphosa le 13 septembre. Toutefois, sa mise en œuvre avait été retardée de trois mois pour permettre des discussions approfondies concernant les sections 4 et 5 de la loi.
La section 4 de la loi Bela accorde davantage de contrôle au ministère de l’Éducation de base sur la politique d’admission des élèves, tandis que la section 5 oblige le conseil d’administration de l’école à soumettre la politique linguistique de l’établissement au chef provincial de département pour approbation.
Malgré l’opposition de l’Alliance Démocratique et de Solidarité à cette loi depuis sa proposition, le Bela Act vise à renforcer la supervision des conseils d’administration scolaires pour une gestion plus efficace des établissements.
Pour parvenir à un consensus autour de cette loi, un groupe de travail du Mécanisme de compensation a été créé avec les membres du GNU, incluant l’Alliance Démocratique, le FF-Plus, GOOD et l’ANC.
Après la signature finale de la loi, le représentant de l’Alliance Démocratique, John Steenhuisen, a exprimé sa satisfaction quant aux négociations menées. Selon lui, l’accord trouvé est un compromis gagnant-gagnant qui permettra la mise en œuvre de la loi tout en préservant les droits constitutionnels à l’éducation dans la langue maternelle.
Le ministre de l’Éducation de base, Siviwe Gwarube, a confirmé que son département mettra en œuvre la loi avec le soutien des réglementations nationales, des politiques et des normes qui seront développées, examinées publiquement et finalisées dans le meilleur intérêt des apprenants.
Une fois le document finalisé, un processus de participation publique sera mis en place avant la mise en application de la loi.
En définitive, cette loi adoptée par l’Assemblée nationale le 16 mai 2024, représente une avancée majeure dans le paysage éducatif sud-africain. Avec l’introduction de l’enseignement obligatoire en maternelle, la garantie du droit à l’éducation des enfants sans papiers, le renforcement du rôle de supervision des chefs de département et l’interdiction formelle des châtiments corporels, cette loi pose les bases d’un système éducatif plus juste et plus efficace en Afrique du Sud.