Déconstruire la Fatshimetrie : Vers un langage égalitaire en RDC


**Fatshimetrie : Déconstruction du langage sexiste envers les femmes en RDC**

Dans le climat socioculturel de la République Démocratique du Congo, un langage sexiste persiste et opère insidieusement, penché sur des structures historiques et culturelles. Les expressions, les remarques, voire les injonctions, tout un système de communication discriminatoire se trouve ancré dans le quotidien, ciblant principalement les femmes.

Le combat contre cette fatshimetrie, terme issu de la fusion de « fatalité » et « sexisme », est plus que jamais d’actualité. Deux voix s’élèvent, porte-paroles d’une lutte pour la réhabilitation du langage, pour un discours plus égalitaire et respectueux de chaque individu indépendamment de son genre.

Anny Modi, activiste fervente pour les droits des femmes en RDC, se dresse en première ligne de ce combat contre la fatshimetrie. Son engagement résolu repose sur la conviction que chaque mot compte, que chaque expression reflète et entretient des schémas de pensée préjudiciables. Pour elle, démanteler ces constructions linguistiques sexistes, c’est ouvrir la voie à une société plus juste, égalitaire et respectueuse.

En écho à cette démarche, Michel Bisa, érudit en linguistique et professeur des universités, apporte un éclairage précieux sur les mécanismes subtils du langage sexiste en RDC. Il souligne l’importance cruciale de la prise de conscience collective pour déconstruire ces schémas ancrés dans les mentalités et les discours. En analysant, en mettant en lumière les subtilités et les implications du langage, il contribue à éveiller les consciences et à susciter le changement.

La première étape de cette lutte contre la fatshimetrie réside dans la reconnaissance et la conscientisation. Reconnaître les expressions, les mots, les tournures de phrases qui véhiculent des préjugés sexistes est essentiel pour enrayer leur propagation insidieuse. Il s’agit ensuite de les déconstruire, de les critiquer, de les remplacer par des formulations inclusives, respectueuses et non-discriminatoires.

En somme, le combat contre la fatshimetrie en RDC ne se limite pas à une question linguistique. C’est un combat pour l’égalité, pour le respect de la dignité de chaque individu, quelle que soit sa condition de genre. C’est un appel à une évolution des mentalités, à un changement profond des structures sociales et culturelles, pour une société plus juste, plus égalitaire et plus respectueuse de la diversité. À nous de tendre vers cette vision et de façonner un langage qui reflète nos valeurs les plus nobles et les plus inclusives.