L’examen du projet de loi de reddition des comptes pour l’année 2023 et celui de la loi de finances rectificative de l’année 2024 était au cœur des débats au sein du Palais du peuple à Kinshasa. Les ministres Aimé Boji et Doudou Fwamba ont présenté et défendu ces deux textes essentiels pour l’avenir financier du pays. Cependant, la séance a été marquée par des tensions et des débats intenses entre les sénateurs.
La sénatrice Vicky Katumwa a soulevé une motion incidentielle concernant le rapport de la Cour des comptes sur la reddition des comptes de l’exercice 2023. Selon elle, ce rapport est un préalable indispensable avant d’entamer l’examen du projet de loi. Cette position a été soutenue par le sénateur Michel Lingepo, qui a invoqué divers articles de la constitution et des lois en vigueur pour appuyer cette demande. Il a même introduit une motion d’ordre pour suspendre le débat, le temps de recevoir officiellement le rapport de la Cour des comptes.
En parallèle, le sénateur José Mpanda a également proposé une motion d’ordre pour reporter l’examen du projet de loi de finances rectificative de 2024. Selon lui, il est impératif de traiter d’abord la reddition des comptes de l’année précédente avant de se pencher sur ce nouveau projet de loi. Cette motion a été adoptée après un débat houleux entre les différents sénateurs présents.
Malgré les opinions divergentes, le président du Sénat a assuré que le rapport de la Cour des comptes sera mis à disposition des sénateurs et une nouvelle séance sera organisée pour traiter de ces questions reportées. Cette démarche vise à assurer la transparence et la légitimité des décisions prises en matière de finances publiques.
En conclusion, ces débats houleux au sein du Palais du peuple mettent en lumière l’importance de la reddition des comptes et de la transparence dans la gestion des finances publiques. Les sénateurs ont démontré leur volonté de respecter les procédures légales et parlementaires pour garantir une gouvernance financière saine et responsable.