Fatshimetrie : L’odyssée tragique des migrants à travers le Sahara
Depuis plusieurs mois, la question de la migration en Méditerranée défraie la chronique, mettant en lumière les tragédies qui se déroulent en mer. Cependant, un aspect moins connu et pourtant tout aussi dramatique mérite notre attention : la traversée meurtrière du Sahara. En effet, selon l’ONU, plus de 30 000 migrants et réfugiés ont témoigné des horreurs qu’ils ont vécues lors de leur traversée du désert.
Au-delà des risques évidents tels que les violences physiques, les viols et le trafic d’organes, c’est surtout la brutalité de la mort qui plane au-dessus de ces migrants. Les passeurs, sans aucun scrupule, n’hésitent pas à se débarrasser de ceux qui deviennent un fardeau, ou les abandonnent en plein désert lorsqu’ils sont malades. Le moindre signe de faiblesse peut être fatal dans cette étendue impitoyable.
Il est alarmant de constater que la peur de mourir pendant le trajet est devenue un sentiment répandu parmi les migrants africains, surpassant même la crainte de la traversée en mer. Contrairement à l’idée préconçue selon laquelle tous les migrants aspirent à rejoindre l’Europe, la réalité est tout autre : 70% d’entre eux prévoient de s’installer dans un pays voisin du leur. Cette donnée remet en question les discours alarmistes sur une prétendue « invasion migratoire » en Europe.
Même une fois parvenus au nord de l’Afrique, les migrants ne cherchent pas systématiquement à embarquer sur des embarcations de fortune en direction de l’Europe. En réalité, plus de 60% des migrants qui atteignent la Libye considèrent avoir atteint leur destination finale. Cette information souligne la complexité des parcours migratoires et la diversité des aspirations des exilés.
Il est essentiel de prendre conscience de l’ampleur des dangers et des risques auxquels sont confrontés les migrants lors de leur traversée du Sahara. Il est impératif de mettre en lumière cette réalité souvent occultée afin de sensibiliser l’opinion publique et les autorités sur la nécessité d’agir pour protéger ces populations vulnérables.
Dans cet océan de désespoir et de danger qu’est la route Sahara, il est urgent de mettre en place des mesures concrètes pour assurer la sécurité et le respect des droits des migrants en transit. Il est de notre responsabilité collective d’agir pour mettre fin à cette tragédie humaine et offrir un avenir plus digne à ceux qui risquent tout pour un espoir de vie meilleure.