Coulisses de l’économie informelle nigériane : une pièce essentielle du puzzle économique du Nigeria

Fatshimetrie – Les coulisses de l’économie informelle nigériane

Au cœur de l’économie nigériane se trouve un secteur souvent négligé mais pourtant crucial : l’économie informelle. Des milliers d’entreprises, allant des vendeurs de rue aux artisans et aux prestataires de services, contribuent de manière significative au PIB du Nigeria. C’est ce que le Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, le Dr Doris Anite, a souligné lors de l’inauguration d’un rapport révélateur à Abuja.

Ce rapport met en lumière l’importance économique des petites entreprises informelles, qui représentent plus de la moitié du PIB nigérian. Il met également en évidence les défis auxquels ces entreprises sont confrontées, notamment l’accès au crédit. En dépit du fait que 70,1 % d’entre elles ont eu accès au crédit, la majorité dépend toujours de sources informelles telles que des prêts auprès de la famille et des amis.

L’industrie du commerce de détail et du commerce général domine le paysage des entreprises informelles au Nigeria, représentant 24 % de l’ensemble des entreprises informelles. Les secteurs de l’alimentation et des boissons, de la mode et de la beauté, et de l’agriculture suivent de près, représentant collectivement plus de 58,6 % de l’ensemble des entreprises informelles.

Alors que la majorité de ces entreprises générent plus d’un million de nairas de revenus mensuels, les bénéfices individuels peignent un tableau différent. La plupart des entreprises informelles réalisent moins de 250 000 nairas par mois, tandis qu’une infime partie d’entre elles dépasse les 2,5 millions de nairas de revenus mensuels.

Un aspect intéressant révélé par le rapport est la répartition des dépenses de ces entreprises. Environ 68,2 % de leurs revenus sont consacrés à l’alimentation et aux dépenses familiales, suivis des réinvestissements dans l’entreprise (29,7 %) et d’une faible proportion (3 sur 10) qui priorise le réinvestissement.

Enfin, la question de la formalisation des entreprises informelles se pose. Alors que le gouvernement nigérian s’efforce de soutenir les petites entreprises informelles, des obstacles persistent, tels que la crainte des impôts. Cependant, des mesures sont prises pour renforcer l’application des exemptions fiscales existantes afin de permettre aux petites entreprises de prospérer.

En conclusion, ce rapport met en lumière l’importance et les défis auxquels sont confrontées les entreprises informelles au Nigeria. Il appelle à une meilleure compréhension de ce secteur vital de l’économie pour proposer des solutions qui favorisent la croissance et l’inclusion dans le pays.

En fin de compte, il est crucial de reconnaître le rôle essentiel que jouent ces petites entreprises informelles dans le tissu économique nigérian et de les soutenir dans leur contribution au développement du pays.