L’actualité récente provenant de la Prison Centrale de Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu, suscite une profonde inquiétude. En effet, quatre nouveaux décès ont été signalés en quelques heures, soulevant des questions sur les conditions de détention et de traitement des détenus au sein de cet établissement pénitentiaire.
L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a exprimé ses préoccupations, suggérant que ces décès pourraient être liés à des cas de maladie consécutifs à une intoxication. Cependant, PPI n’écarte pas la possibilité que la torture ait également joué un rôle dans ces tragédies.
Selon les autorités provinciales, les défunts étaient des prévenus et le Secrétaire Exécutif Provincial a mentionné une possible intoxication comme cause de décès. Le Gouverneur de Province a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a ordonné une enquête urgente pour identifier les responsables de cette situation et les traduire en justice. Il est essentiel que des mesures adéquates soient prises pour protéger la vie des détenus restants.
Dans le « Quartier Spécial » de la prison, où ces incidents ont eu lieu, des pratiques douteuses semblent régner. Des rapports font état de conditions de détention précaires, d’extorsion et de torture infligées par un détenu surnommé « Capita ». Ce dernier semblerait imposer des frais exorbitants aux autres détenus pour leur permettre d’accéder à certaines commodités de base, créant ainsi un climat propice à l’abus et à l’exploitation.
Les allégations de torture et de mauvais traitements sont particulièrement préoccupantes. Il est impératif que des mesures soient prises pour mettre fin à de telles pratiques inhumaines et garantir le respect des droits fondamentaux des détenus. Le transfèrement du détenu responsable de ces abus vers une prison sous haute surveillance semble être une solution raisonnable pour protéger la vie des autres détenus.
En conclusion, il est nécessaire que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour assurer la sécurité et le bien-être des détenus au sein de la Prison Centrale de Bukavu. La protection des droits humains doit être au cœur de toutes les actions entreprises, et une réforme en profondeur du système carcéral pourrait s’avérer indispensable pour éviter de telles tragédies à l’avenir.
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