L’actualité en Libye continue de cristalliser l’attention du monde entier, alors que les habitants de ce pays riche en pétrole aspirent à mettre fin aux divisions politiques qui perdurent depuis de nombreuses années. Il est clair que la population libyenne, qu’elle soit de l’est ou de l’ouest, en a assez des rivalités entre les différentes factions et appelle de ses vœux la tenue d’élections nationales, considérées comme une étape essentielle vers la paix.
Stephanie Koury, la représentante adjointe de l’ONU, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité que l’heure était à l’unité et que les acteurs politiques devaient impérativement surmonter l’impasse actuelle pour permettre la mise en place d’un processus électoral. Cette dernière a effectué des rencontres avec divers acteurs de la scène libyenne, parmi lesquels des leaders politiques, des représentants de la société civile, des universitaires, des groupes de femmes et des chefs militaires, et tous s’accordent à dire que la situation actuelle n’est pas viable sur le long terme.
Depuis la chute du dictateur Moammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, avec des administrations rivales à l’est et à l’ouest du pays, soutenues par des milices rebelles et des gouvernements étrangers. La crise politique actuelle découle de l’échec des élections prévues en décembre 2021 et du refus du Premier ministre actuel, Abdul Hamid Dbeibah, de démissionner. En réponse, le Parlement basé à l’est de la Libye a nommé un Premier ministre rival qui a été suspendu, laissant place à une situation politique complexe et instable.
Les Libyens avec lesquels Stephanie Koury s’est entretenue expriment un besoin urgent d’un accord garantissant le respect des résultats des élections et mettent en avant leur préoccupation face aux divisions du pays. Ils ont également formulé des propositions pour tracer une feuille de route menant aux élections, témoignant ainsi de leur désir de paix, de stabilité, de prospérité et de réconciliation. Il est indéniable que les divisions institutionnelles et politiques s’accentuent, laissant la population libyenne dans l’attente d’actions concrètes pour faire avancer le processus politique avec le soutien de la communauté internationale.
La communauté internationale, à travers des pays comme les États-Unis, insiste sur la nécessité de mettre en place un gouvernement unifié et de progresser vers des élections transparentes en Libye. Il est clair que l’intégration militaire reste un enjeu crucial pour réaffirmer la souveraineté du pays et éviter que la Libye ne devienne un terrain propice à l’ingérence étrangère. Des actions récentes de la Russie en Libye, telles que la production de fausse monnaie et l’acheminement de matériel militaire sur le territoire libyen, ont suscité des inquiétudes, soulignant une fois de plus l’urgence de trouver une solution durable pour ce pays meurtri par des années de conflit.
Dans ce contexte, il est essentiel que les acteurs politiques libyens parviennent à surmonter leurs différends, à construire un consensus et à faciliter la tenue d’élections nationales. La réconciliation nationale apparaît comme l’unique voie possible pour reconstruire le tissu social, renouer la confiance entre les factions rivales et ouvrir la voie à un avenir démocratique pour la Libye. En laissant de côté les intérêts étrangers et en permettant au peuple libyen de décider de son destin, la communauté internationale pourrait offrir une chance réelle à ce pays de panser ses plaies et de se reconstruire sur des bases solides.
Face à l’épuisement et à la lassitude des Libyens vis-à-vis des multiples crises et des ingérences extérieures, il est grand temps que la communauté internationale laisse le peuple libyen prendre en main son avenir et décider de son propre destin. Les appels à l’action sont lancés, il appartient désormais à tous les acteurs impliqués d’œuvrer ensemble pour permettre à la Libye de tourner enfin la page sombre de son histoire et d’embrasser un avenir empreint de paix, de liberté et de prospérité.
Leave a Reply