Fatshimetrie est une réalité troublante qui illustre le grave problème auquel sont confrontés les jeunes agriculteurs d’Ingbokolo et Ariwara. Plus de 150 000 tonnes de maïs risquent de se détériorer dans les lieux de stockage, témoignant du désœuvrement de cette frange de la population. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés ces jeunes, mais également les opportunités inexploitées qui pourraient transformer leur réalité.
L’ONG Union pour le projet de développement rural (UPDR) tire la sonnette d’alarme, mettant en avant le travail colossal réalisé par ces jeunes cultivateurs, majoritairement désœuvrés. Avec une production estimée à 650 000 tonnes de maïs en début d’année, ces chiffres impressionnants révèlent le potentiel agricole de la région. Cependant, le constat est amer : seules 500 000 tonnes ont trouvé preneur, principalement auprès d’opérateurs étrangers.
Les obstacles à la commercialisation du surplus de production sont multiples. L’état des routes délabrées et le manque de moyens logistiques entravent l’acheminement de ces denrées vers les centres de consommation. Dans ce contexte, la détérioration des stocks semble inévitable, mettant en péril le travail acharné des agriculteurs et la sécurité alimentaire de la région.
Face à cette situation critique, les autorités locales ont un rôle crucial à jouer. Il est impératif de faciliter le transport des produits agricoles, de soutenir les initiatives des jeunes agriculteurs et de stimuler le développement rural. Des investissements dans l’infrastructure routière et la logistique sont indispensables pour valoriser le potentiel agricole de la région et garantir la subsistance des populations locales.
Par ailleurs, les réussites de certains groupes de jeunes, tels que les combattants de la Force patriotique intégrationniste du Congo (FPIC), offrent des exemples inspirants. Grâce à une usine de transformation financée par la MONUSCO, ces jeunes ont réussi à valoriser leur production agricole et à créer des opportunités économiques durables. Cet exemple de succès montre qu’avec un soutien adéquat, les jeunes agriculteurs d’Ingbokolo et Ariwara pourraient également transformer leur réalité et contribuer au développement de leur communauté.
En conclusion, la situation alarmante des jeunes agriculteurs à Ingbokolo et Ariwara soulève des questions essentielles sur l’avenir de l’agriculture dans la région. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour soutenir ces jeunes, valoriser leur travail et exploiter pleinement le potentiel agricole de la région. En investissant dans l’infrastructure, la logistique et la formation, les autorités pourraient non seulement prévenir la détérioration des stocks de maïs, mais aussi ouvrir la voie à un développement rural durable et inclusif pour les populations locales.