Le changement climatique en République démocratique du Congo : un appel à l’action urgent
Publié le 16 novembre 2023 par la Banque mondiale, un rapport national sur le climat et le développement (CCDR) attire l’attention sur la nécessité pour la République démocratique du Congo (RDC) de prendre des mesures urgentes pour faire face aux défis du changement climatique. Le rapport met en évidence les conséquences potentiellement désastreuses de ce phénomène sur l’économie du pays, les communautés les plus vulnérables et l’environnement.
Selon le rapport, si aucune mesure n’est prise, le changement climatique pourrait entraîner une perte significative du produit intérieur brut (PIB) de la RDC d’ici 2050, allant de 4,7 % à 12,9 %. Cette perte aurait un impact disproportionné sur les populations les plus pauvres, en particulier les femmes et les groupes socialement exclus. En outre, près de 16 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici à 2050.
La RDC dispose pourtant de ressources naturelles essentielles à la lutte contre le changement climatique, telles que ses forêts, ses réserves d’eau douce et ses minéraux. Le pays a donc le potentiel de devenir un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique et de générer des revenus grâce à une transition verte.
Pour cela, la Banque mondiale recommande quatre domaines d’action prioritaires : investir dans des secteurs intelligents et durables, tels que l’exploitation minière, l’hydroélectricité et la préservation des forêts ; améliorer la productivité agricole pour renforcer la sécurité alimentaire face aux défis climatiques ; développer des infrastructures résilientes au climat et améliorer l’accès aux services de base ; et enfin, promouvoir une bonne gouvernance et investir dans le capital humain pour réduire la pauvreté et renforcer l’inclusion sociale.
La RDC possède également une couverture forestière importante qui a un impact crucial sur les services écosystémiques mondiaux. Cependant, si ces forêts ne sont pas protégées, elles pourraient devenir une source nette de carbone, entraînant une perte de stock de carbone estimée à 95,3 milliards de dollars pour le monde.
Face à ces défis, il est crucial que la RDC mette en place des politiques et des investissements résilients au climat, tout en renforçant sa gouvernance et sa capacité à faire face aux enjeux du changement climatique.
En conclusion, la RDC doit agir rapidement pour s’adapter aux défis du changement climatique. La mise en œuvre des recommandations de la Banque mondiale permettrait au pays de devenir un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique tout en garantissant sa résilience économique et la protection des communautés les plus vulnérables.