2023-12-31 : L’interpellation du général Bruno Mpezo Mbele pour ses liens avec les FDLR
Dans une récente annonce, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Sylvain Ekenge, a révélé que le général-major Bruno Mpezo Mbele, commandant de la 34ᵉ région militaire au Nord-Kivu, avait été interpellé. Cette interpellation fait suite à des accusations selon lesquelles le général aurait enfreint les consignes de l’armée relatives à l’interdiction formelle pour tous les membres de s’engager aux côtés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé d’anciens responsables du génocide des Tutsi en 1994.
Les reproches à l’encontre du général Mpezo Mbele ne se limitent pas à ses liens présumés avec les FDLR. Il est également accusé de mauvaise gestion des ressources humaines et matérielles qui lui ont été confiées. Ces allégations sont prises très au sérieux par les FARDC, qui ont décidé de saisir la justice militaire afin de mener des enquêtes approfondies et d’établir les responsabilités.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo réaffirment ainsi l’importance capitale des consignes énoncées par le chef d’état-major général des FARDC en novembre 2023, qui proscrivent toute collaboration entre les militaires et les forces négatives FDLR. Tout contrevenant sera puni avec la plus grande rigueur de la loi.
Cette interpellation fait écho aux préoccupations exprimées récemment par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a exhorté la RDC à interdire à ses officiers de collaborer avec les rebelles FDLR. Des experts indépendants de l’ONU ont en effet fait part de leur inquiétude quant à la coopération entre des soldats congolais et les combattants des FDLR dans leur lutte contre le M23 depuis la fin de la rébellion en 2021.
En conclusion, cette interpellation du général Bruno Mpezo Mbele met en lumière les efforts des FARDC pour lutter contre toutes formes de collaboration avec des groupes armés négatifs. Elle témoigne également de l’importance accordée par la RDC et la communauté internationale à la restauration de la sécurité et de la stabilité dans la région. Nul doute que cette affaire continuera d’être suivie de près, tant sur le plan national qu’international.