Les mesures de sécurité renforcées pour les élections générales en Afrique du Sud

Le compte à rebours a débuté en Afrique du Sud, avec à peine 30 jours avant que les Sud-Africains ne se dirigent vers les urnes pour les élections générales. Dans cette période cruciale, le gouvernement a mis en place des mesures de sécurité pour protéger toutes les installations publiques, les points clés du pays et d’autres infrastructures essentielles qui pourraient être ciblées par des éléments criminels.

La ministre de la Défense, Thandi Modise, a souligné lors d’une réunion du cluster de la Justice, de la Prévention de la Criminalité et de la Sécurité (JCPS) la préparation de l’État face à ces élections qui auront lieu le 29 mai.

Toute personne reconnue coupable de détérioration d’infrastructures essentielles pourrait être condamnée à une peine maximale de 30 ans, a-t-elle déclaré. « En tant que gouvernement, nous souhaitons adresser un avertissement sévère à quiconque aurait l’intention de perturber les élections. Les forces de l’ordre traiteront ces individus de manière décisive et les mettront derrière les barreaux. »

Personne n’a le droit d’intimider et d’empêcher autrui d’exercer son droit constitutionnel de voter pour le parti de son choix. « Nous voulons assurer au public que le cluster JCPS est prêt à remplir son mandat en protégeant la population, les installations stratégiques et les infrastructures du pays pendant la période électorale. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger ceux qui souhaitent exercer leur droit constitutionnel de vote. »

Modise a souligné que ces élections générales sont considérées comme les plus disputées de l’histoire du pays. Au total, 70 partis politiques concourent, accompagnés de 11 candidats indépendants. Il y a plus de 14 903 candidats en lice pour 887 sièges dans les législatures nationale et provinciales.

« Assurer la sécurité de tous les électeurs et des responsables est d’une importance primordiale », a-t-elle ajouté.

Le cluster JCPS met en place une planification et des opérations coordonnées et fondées sur le renseignement avant, pendant et après les élections, où des équipes multi-départementales travaillent ensemble afin de garantir que tous les Sud-Africains exercent leurs droits constitutionnels sans crainte d’intimidation ou de violence.

Cette coordination est gérée par les structures des Niveaux National et Provincial des Opérations Conjointes et du Renseignement du JCPS ainsi que de la Commission électorale indépendante, a indiqué Modise. Des comités de priorité inter-départementaux ont été mis en place au niveau national et provincial pour la planification de la sécurité.

« Les organismes chargés de l’application de la loi ont élaboré un plan de sécurité nationale approuvé par les ministres du cluster JCPS. Natjoints a analysé les menaces et tendances criminelles de manière approfondie pour informer le plan de sécurité et garantir qu’aucun détail n’est négligé. »

Sur la base de cette analyse, Natjoints a recommandé un plan de déploiement adapté pour contrer les menaces potentielles de criminalité et de violence autour des bureaux de vote, des centres de résultats nationaux et provinciaux.

« Nous avons également mis en place des mesures de protection pour toutes les installations publiques utilisées pour le vote, les points clés du pays et d’autres infrastructures essentielles qui pourraient être visées par des éléments criminels. »

La Loi sur les questions criminelles stipule que toute personne qui endommage des infrastructures essentielles est coupable d’un crime et risque une peine maximale de 30 ans en cas de condamnation.

« Le ministère de la Police sud-africaine et la direction de la Police ont mené plusieurs tournées de supervision dans toutes les provinces, où ils ont rencontré les commandants de station de toutes les commissariats et les commissaires de district pour évaluer l’état de préparation de la Police pour assurer la sécurité ».

Les dirigeants de la Police et le Ministère sont satisfaits du niveau de préparation de toutes les provinces et districts pour garantir la sécurisation avant, pendant et après les élections.

Les élections seront assurées dans le respect des lois en vigueur et les agents de police feront respecter les lois en conséquence. Modise a ajouté que le plan de sécurité serait constamment révisé en fonction de l’évolution de la situation et qu’ils s’adapteront si nécessaire.

« En tant que dirigeants du cluster JCPS, nous tenons à adresser un message clair au public : aucune incitation à la violence, à l’anarchie, à la destruction des infrastructures ou au blocage des routes ne sera tolérée », a déclaré la ministre, mettant en garde contre toute personne participant à des activités criminelles.

Les droits politiques des citoyens sont garantis et le JCPS s’assurera que tous les droits consacrés par la constitution ne sont pas violés. Parmi ces droits figurent la liberté, la sécurité et la protection contre toutes les formes de violence, qu’elles proviennent du public ou du privé.

Alors que l’Afrique du Sud se prépare pour ces élections cruciales, l’engagement à promouvoir la démocratie et la participation citoyenne sans crainte ni intimidation semble être au cœur des préoccupations des autorités. La sécurité et l’intégrité du processus électoral sont des éléments essentiels pour assurer des élections libres, justes et transparentes.

En cette période de turbulence et d’incertitude, la stabilité et le bon déroulement des élections sont cruciaux pour renforcer la confiance des citoyens dans le système démocratique et assurer une transition pacifique du pouvoir. La vigilance et la préparation des autorités sont indispensables pour répondre à tout défi potentiel et garantir des élections sûres, sécurisées et démocratiques.