Ensemble pour la préservation du Bassin du Congo : Un appel urgent à un financement équitable

Dans le Bassin du Congo, un enjeu crucial se profile quant au financement de la nature, poumon vert de la planète et joyau de la biodiversité. Les acteurs de la société civile environnementale des provinces du Sud-Kivu, Maniema et Nord-Kivu expriment une vive préoccupation face aux disparités internationales en matière de soutien financier. Comparativement à l’immense capital naturel de la République Démocratique du Congo et à son potentiel pour contribuer aux accords mondiaux sur le changement climatique et la conservation de la biodiversité, les flux de financement demeurent largement insuffisants.

Au cours des récents travaux de restitution sur les impacts de cette insuffisance de financement dans le bassin du Congo, les acteurs de la société civile ont souligné la nécessité impérieuse de mettre en place un mécanisme financier transparent, flexible et accessible à tous. Ils ont préconisé la création d’un « TRUSTFUND », un fonds novateur destiné à renforcer les capacités de financement des initiatives locales de lutte contre le changement climatique. Cette proposition repose sur des preuves scientifiques solides démontrant l’urgence de répondre aux menaces qui pèsent sur la stabilité planétaire et la richesse biologique exceptionnelle du Bassin du Congo.

Les acteurs de la société civile ont également plaidé en faveur d’une décentralisation et d’une adaptation du financement climatique aux priorités nationales et locales. Ils ont appelé au renforcement des capacités techniques du gouvernement pour la mobilisation des ressources financières, ainsi qu’à un soutien lors des négociations de haut niveau sur le climat. De plus, une collaboration étroite avec le secteur privé et la société civile a été recommandée afin de développer une stratégie inclusive de mobilisation des fonds pour les actions locales de lutte contre le changement climatique. Cette collaboration doit s’inscrire dans un processus transparent et participatif d’ici septembre 2024 pour garantir une gestion efficace et inclusive des fonds alloués à la RDC.

Les acteurs de la société civile ont exprimé leur engagement à unir leurs efforts pour préserver la nature du Bassin du Congo, essentielle à la vie des communautés locales et des peuples autochtones. La richesse de la biodiversité de cette région, source de nombreux services écosystémiques, doit être protégée et valorisée pour les générations futures.

Il est donc impératif que le gouvernement congolais s’implique activement dans les négociations internationales sur le climat, en s’entourant d’experts compétents et en participant aux différentes COP. Cette démarche permettra à la RDC de renforcer sa voix et son action sur la scène internationale, en défendant les intérêts environnementaux du Bassin du Congo et en œuvrant pour un avenir durable pour tous.

En conclusion, la préservation de la nature dans le Bassin du Congo constitue un enjeu majeur nécessitant une action concertée et immédiate. Un financement adéquat de ces initiatives est indispensable pour assurer la pérennité de ce patrimoine naturel d’une importance capitale pour la planète toute entière.