La réunion entre les représentants de la culture et la Première ministre Judith Suminwa a donné lieu à des échanges forts et significatifs quant à l’avenir et la reconnaissance des artistes au sein de la société congolaise.
Lors de cette rencontre historique, Jossart Nyoka Longo, président de la Socoda, a soulevé des points cruciaux sur la place des artistes musiciens dans les prises de décision de la commission nationale de censure. Il a exprimé avec justesse les préoccupations des créateurs quant aux décisions potentiellement arbitraires et subjectives prises par ladite commission. Nyoka Longo a souligné la nécessité impérieuse de mettre en place des mesures de protection renforcées pour les droits d’auteur et les droits voisins, garantissant ainsi la liberté de création et d’expression des artistes congolais.
L’affaire récente du DJ Momboshi et la controverse entourant sa chanson « Libulu » ont servi de point d’ancrage à ces discussions. Les artistes ont fervemment plaidé pour une plus grande autonomie dans l’interprétation et la défense de leurs œuvres, soulignant qu’il est primordial de laisser les créateurs s’approprier et valoriser leur propre production artistique.
La participation active des sociétés de gestion collective aux décisions de la commission nationale de censure a été vivement réclamée, dans le but de garantir une représentation équitable des artistes et de prévenir toute forme de jugement partial ou injuste à leur encontre.
La sensibilité artistique, la liberté d’expression et le respect des droits des créateurs ont été au cœur des échanges entre les acteurs de la culture et la Première ministre Judith Suminwa. En tant que première femme à accéder à la Primature, son écoute attentive et son engagement en faveur de la reconnaissance du travail culturel sont perçus comme des signes prometteurs d’une évolution positive dans le domaine de la culture et des arts en République démocratique du Congo.
Cette rencontre, chargée d’espoir et de détermination, ouvre la voie à des avancées concrètes et significatives pour la valorisation et la protection des créateurs congolais, dans un climat de respect mutuel et de dialogue constructif entre les acteurs de la culture et les instances décisionnaires.