Cinq hommes accusés de l’assassinat de Senzo Meyiwa se défendent devant la cour suprême

Cinq hommes accusés de l’assassinat du capitaine de l’équipe de football sud-africaine, Senzo Meyiwa, se sont présentés devant la Cour suprême de Pretoria. La défense, représentée par l’avocat Charles Mnisi, a remis en question le témoignage du témoin de l’accusation, le lieutenant-colonel Gideon Gouws, en rapport avec les preuves téléphoniques prétendument reliant certains des accusés à l’affaire.

Lors de l’audience de jeudi à la Cour suprême de Pretoria, Mnisi a tenté de réfuter le témoignage de Gouws et de prouver les affirmations des accusés selon lesquelles ils ne se connaissaient pas avant leur arrestation en 2020.

Les accusés, Bongani Ntanzi, Muzikawukhulelwa Sibiya, Mthobisi Mncube, Mthokozisi Maphisa et Fisokuhle Ntuli, ont plaidé non coupables des chefs d’accusation de meurtre prémédité, de tentative de meurtre, de vol à main armée, de possession illégale d’une arme à feu et de possession illégale de munitions.

Senzo Meyiwa a été tué à la maison familiale de sa petite amie Kelly Khumalo à Vosloorus, Gauteng, le 26 octobre 2014, dans ce que l’accusation avait initialement qualifié de tentative de cambriolage qui a mal tourné.

Sous le feu des questions de Mnisi, Gouws a nié avoir déclaré que les preuves téléphoniques connectaient tous les accusés, ajoutant : « Je n’ai trouvé aucun lien entre l’accusé un et l’accusé trois ».

Cependant, Mnisi a souligné que lors de son témoignage mercredi, mené par le procureur George Baloyi, Gouws avait affirmé que les relevés téléphoniques de Ntanzi montraient « une communication entre tous les accusés ».

Un débat animé a éclaté entre Gouws et Mnisi. Ce dernier a insisté sur le fait que Gouws avait témoigné que tous les accusés étaient liés, demandant finalement à ce que l’enregistrement de l’audience de mercredi soit diffusé pour conclure la discussion. Cependant, cet enregistrement n’a pas pu être diffusé en raison d’un problème technique avec l’équipement de la cour.

Le juge Ratha Mokgoathleng a demandé à Mnisi de suspendre sa contre-interrogation sur cet aspect en attendant que le problème soit résolu.

En défense, l’avocat Zithulele Nxumalo a demandé une courte suspension car il n’était pas prêt à interroger le témoin, arguant que l’accusation ne lui avait pas fourni les preuves nécessaires pour consulter son client.

Baloyi a répondu en affirmant avoir fourni à tous les avocats de la défense les relevés téléphoniques stockés sur un disque et ensuite sur une clé USB, car Nxumalo avait signalé que son appareil ne pouvait pas lire le disque.

En réaction, Nxumalo a déclaré que les informations qu’il avait reçues ne correspondaient pas à ce qu’il recherchait.

Le procès se poursuit vendredi, dans l’attente de nouvelles révélations et analyses des arguments présentés par la défense et l’accusation.

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