L’interminable fléau des violences perpétrées par les rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF) a une fois de plus endeuillé la commune de Mulekera, à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le vendredi 12 avril, au moins 7 civils ont perdu la vie dans une attaque sanglante qui a semé la terreur parmi les habitants de la région.
Loin d’être un acte isolé, cette récente tragédie souligne la persistance des défis sécuritaires auxquels est confrontée la population de Beni. Alors que l’espoir d’une paix durable commençait à renaître timidement, la brutalité des assaillants est venue rappeler la fragilité de cette quiétude apparente. Des agriculteurs travaillant dans leurs champs, des civils se déplaçant dans les quartiers de Toda, Burutchu et Sayo ont été pris pour cible, démontrant une fois de plus la cruauté de ceux qui sèment la terreur en toute impunité.
Les autorités et la société civile locales, accablées par cet énième drame, craignent que le bilan déjà lourd ne s’alourdisse encore, certaines victimes restant toujours portées disparues. Les révélations de l’armée pointent du doigt les chefs rebelles ADF Abwakasi et Amigo, responsables de cette attaque meurtrière. La revendication du groupe État Islamique, affirmant avoir causé la mort de 15 civils, ne fait que renforcer la terreur qui plane sur la région.
Face à cette spirale de violence, il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger les populations civiles et mettre un terme aux exactions des groupes armés. En parallèle, les efforts de réconciliation et de reconstruction doivent être intensifiés pour apporter un peu de réconfort à une population traumatisée par des années de conflits.
Parce que la vie de chaque civil compte, chaque acte de violence doit être condamné avec la plus grande fermeté. La lutte contre l’insécurité et pour la paix doit être une priorité absolue, pour que les habitants de Beni et de la région du Nord-Kivu puissent enfin connaître des jours plus paisibles, à l’abri de la terreur et des atrocités qui ont trop longtemps marqué leur quotidien.
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