Actualité : La résidence de Moïse Katumbi encerclée par les forces de l’ordre : Une escalade dictatoriale en RD Congo
Dans un geste qui soulève de vives critiques de la part du parti politique Ensemble pour la République, la résidence de l’opposant et candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, Moïse Katumbi, a été encerclée par une dizaine d’éléments des forces de l’ordre lundi 8 janvier à Kashobwe, dans la province du Haut-Katanga.
Le porte-parole de Katumbi, Olivier Kamitatu, a vivement réagi à cette situation, accusant le régime Tshisekedi de vouloir instaurer la dictature en écrasant toute opposition démocratique, pacifique et non-violente en RDC.
« Des militaires lourdement armés et circulant à bord de véhicules blindés encerclent sa maison. Cette situation, qui équivaut à une résidence surveillée de fait, s’inscrit dans une démarche, une escalade dictatoriale du pouvoir qui cherche à écraser toute forme d’opposition démocratique, pacifique et non-violente. Moïse Katumbi est un citoyen libre dans son pays, dans lequel il a le droit de s’exprimer et de circuler tout à fait librement », a déclaré Kamitatu.
Selon lui, l’encerclement de la résidence de Katumbi ne repose sur aucun fondement juridique. Il est clair, selon ses propos relayés sur les réseaux sociaux, que le pouvoir de Kinshasa cherche à intimider un leader politique dont le seul crime est d’avoir demandé l’annulation des élections du 20 décembre dernier.
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, a quant à lui affirmé que l’encerclement de la résidence de Katumbi était le résultat de quelques éléments déployés à Kashobwe pour maintenir l’ordre après le saccage du siège de l’UDPS, sans aucune instruction de restreindre la liberté de circulation de Katumbi.
« Dès que nous avons appris ce faux pas commis par quelques éléments des forces de l’ordre dépêchés, du reste, dans cette partie de la Province du Haut-Katanga en vue de dissuader les velléités de certains compatriotes à vandaliser les biens de leurs adversaires politiques, nous avons immédiatement ordonné la levée de cette barrière, chose qui a été aussitôt faite », a précisé le gouverneur Jacques Kyabula.
Cette confrontation entre les forces de l’ordre et l’opposition politique souligne une fois de plus les tensions persistantes en RD Congo. La situation politique reste tendue et il est important de garantir la liberté de circulation et d’expression pour tous les citoyens, qu’ils soient opposants ou partisans du régime en place. La démocratie ne peut être véritablement établie que lorsque les droits fondamentaux de tous les individus sont respectés.