Titre : La controverse des nouvelles universités au Nigeria : l’opinion divisée des enseignants
Introduction :
L’éducation supérieure au Nigeria est au cœur d’une vive controverse avec la proposition du gouvernement de créer 47 nouvelles universités fédérales. Alors que certains voient cette initiative comme une opportunité de renforcer le système éducatif du pays, d’autres, notamment les enseignants universitaires, expriment de vives inquiétudes quant à la viabilité et à la qualité de ces nouvelles institutions. Dans cet article, nous explorerons les arguments des enseignants de l’ASUU (Academic Staff Union of Universities) et leurs préoccupations quant à l’ajout de nouvelles universités dans le pays.
Le défi de financer les universités existantes :
Selon le président de l’ASUU, le professeur Ayo Akinwole, le gouvernement fait face à des difficultés financières pour maintenir la qualité des 52 universités déjà existantes dans le pays. En effet, le système universitaire fait face à des problèmes de retards de paiement des salaires et des allocations, ce qui soulève des questions quant à la capacité du gouvernement à financer de nouvelles institutions. Pour les enseignants, il est essentiel de consacrer les ressources nécessaires à la qualité des établissements existants plutôt que de les diluer en créant de nouvelles universités.
La question de l’objectif des nouvelles universités :
Les enseignants de l’ASUU se demandent quel est l’objectif réel du gouvernement en créant ces nouvelles institutions. Ils remettent en question la pertinence de cette expansion alors que les universités existantes luttent pour maintenir des normes académiques élevées. Selon eux, si le but est noble, le gouvernement montrerait plus de sérieux dans la gestion des universités déjà en place. L’ASUU interpelle ainsi le gouvernement sur ses priorités et le besoin de soutenir les universités actuelles avant d’en ajouter de nouvelles.
La polémique autour de la suppression du système IPPIS :
Une autre préoccupation majeure des enseignants concerne la suppression du système IPPIS (Integrated Payroll and Personnel Information System). Bien que le gouvernement ait annoncé la suppression de ce système de paiement, les enseignants de l’ASUU affirment qu’ils n’ont reçu aucune communication officielle à ce sujet. Ils soulignent également que les retards de paiement des salaires ne sont pas justifiés, car ils continuent à percevoir les salaires selon les accords négociés en 2009.
Conclusion :
La controverse des nouvelles universités au Nigeria aura certainement des répercussions importantes sur le système éducatif du pays. Si certains voient cette expansion comme une opportunité de renforcer l’accès à l’éducation supérieure, les enseignants de l’ASUU soulèvent des inquiétudes légitimes quant à la viabilité et à la qualité de ces nouvelles institutions. Il est essentiel pour le gouvernement de prendre en compte ces préoccupations et de veiller à ce que les ressources nécessaires soient allouées pour garantir l’éducation de qualité dans les universités déjà existantes avant de se lancer dans de nouveaux projets. L’éducation est un pilier essentiel du développement d’un pays, et il est crucial de garantir des investissements judicieux et durables pour assurer un avenir prometteur à la jeunesse nigériane.