« La nouvelle capitale administrative d’Égypte : une vision futuriste ou un fardeau financier ? »

La nouvelle capitale administrative d’Égypte est un projet ambitieux lancé par le président Abdel Fattah al-Sisi dans le but de soutenir le développement économique du pays et de faire face à l’explosion démographique. Cependant, ce projet suscite également de nombreuses critiques, notamment en ce qui concerne son coût financier et son impact sur la dette croissante de l’Égypte.

Construite sur des terres vierges, la nouvelle capitale vise à offrir un modèle futuriste et high-tech, en rupture avec la congestion et le désordre du Caire. Elle est considérée comme une solution pour accueillir une partie de la population égyptienne en constante croissance, estimée à 1,6% par an.

La première phase de la construction de la nouvelle capitale est déjà terminée, avec des infrastructures impressionnantes telles qu’une tour de 70 étages – la plus haute d’Afrique – une salle de spectacle comprenant cinq salles, une méga-mosquée et la plus grande cathédrale du Moyen-Orient. Une ligne de train électrique reliant l’est du Caire à la nouvelle capitale est déjà opérationnelle, et un monorail surélevé devrait être mis en service d’ici le deuxième trimestre de cette année.

Des entreprises majeures, dont des banques, prévoient de déplacer leur siège social dans la nouvelle capitale d’ici le premier trimestre 2024. Tout cela semble très prometteur pour l’avenir de ce projet.

Cependant, certains experts s’inquiètent des conséquences financières de cette nouvelle capitale, car elle a nécessité des emprunts à l’étranger qui ont augmenté la dette de l’Égypte. Il est également à craindre que les ressources investies dans ce projet détournent l’attention des autres besoins du pays, comme l’amélioration des infrastructures dans les régions plus pauvres.

Malgré ces inquiétudes, la nouvelle capitale administrative d’Égypte se présente comme un projet novateur et ambitieux qui pourrait transformer le paysage urbain du pays. Il ne reste plus qu’à attendre les prochaines étapes de sa réalisation et à observer son impact sur l’économie et la société égyptiennes.