« Le collectif Bosembo réclame justice pour les victimes des évènements tragiques en RDC et appelle à des réformes indispensables »

Les victimes des évènements tragiques survenus en République démocratique du Congo (RDC) entre janvier 2015 et janvier 2019 regroupées au sein du collectif Bosembo réclament justice. Dans un communiqué récemment publié, le collectif met en avant son engagement pour la justice, les réparations pour les victimes de la répression, ainsi que la mise en place de réformes visant à prévenir de tels évènements à l’avenir.

Le collectif Bosembo est composé de plus de 71 familles qui dénoncent le manque de considération de l’actuel régime et du Comité Laïc de Coordination (CLC), qui étaient à l’origine des manifestations violemment réprimées durant le règne de Joseph Kabila. Les victimes, outre la douleur de la perte de leurs proches et les blessures physiques et psychologiques subies, déplorent le fait d’être laissées dans l’oubli et l’indifférence. Pendant ce temps, les responsables de la répression continuent de vivre impunément, voire sont récompensés par l’ancien régime.

Le collectif Bosembo souligne également que de nombreuses familles n’ont jamais pu faire leur deuil, car les corps de leurs proches tués lors des manifestations sont introuvables, tout comme ceux qui sont portés disparus. De plus, plusieurs blessés n’ont jamais pu recevoir les soins appropriés.

Cependant, ce qui aggrave la situation pour les victimes, c’est de constater que certains candidats aux élections de décembre 2023 ont utilisé leurs cas pour obtenir des votes lors de la campagne électorale. Le collectif Bosembo demande donc que l’impunité ne soit pas une option pour les responsables de la répression politique. Il appelle également à ce que justice soit faite et que les victimes reçoivent les réparations nécessaires. Enfin, il demande aux futurs dirigeants de ne pas utiliser leur situation à des fins politiques, mais de résoudre concrètement leur problème et de garantir le droit de manifester pacifiquement.

Le collectif Bosembo compte parmi ses membres les familles de Thérèse Dechade Kapangala, aspirante à la vie religieuse, et de Rossy Mukendi, deux noms qui sont devenus emblématiques lors des manifestations des laïcs catholiques congolais contre le régime de Joseph Kabila.

Il est urgent que la RDC prenne des mesures concrètes pour répondre aux demandes légitimes de justice et de réparations des victimes. Les évènements tragiques du passé ne doivent pas être oubliés, mais servir de moteur pour construire un avenir où les droits de l’homme sont respectés et où les responsables de la répression sont tenus pour responsables de leurs actes. La RDC a besoin d’une transition démocratique réussie, basée sur l’inclusion, la justice et le respect des droits fondamentaux de tous ses citoyens.

En tant que société, nous avons le devoir de soutenir les demandes de justice et de réparations des victimes et de plaider pour des réformes visant à prévenir de tels évènements à l’avenir. Il est temps que la RDC tourne la page sombre de son histoire et s’engage résolument sur la voie de la démocratie et de la justice pour tous.