Les défis budgétaires de la RDC face à la résilience économique et aux réformes structurelles : Comment faire face et développer un avenir durable ?

L’espace budgétaire limité en République démocratique du Congo (RDC) pose des défis importants à la gestion des finances publiques. Dans un communiqué récent, le Fonds monétaire international (FMI) a souligné que la sous-performance des recettes a contraint le gouvernement à revoir ses priorités en termes de dépenses. En conséquence, des ajustements ont été opérés en faveur de la sécurité et des élections, au détriment du règlement des arriérés et du déficit fiscal intérieur.

La politique budgétaire en RDC se concentre désormais sur la mobilisation des recettes, avec un soutien accru aux réformes de la gestion des finances publiques et des investissements. Le FMI a salué les progrès réalisés dans le cadre du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) avec la RDC, notant que la grande majorité des critères de réalisation et des objectifs indicatifs ont été respectés.

Cependant, des défis persistent, notamment en matière de réformes structurelles. Le FMI souligne que ces réformes progressent, bien que de manière plus lente que prévue. Sur les neuf repères structurels fixés, six ont été atteints, deux ont été mis en œuvre avec des retards et un dernier, concernant la recapitalisation de la Banque centrale, a été partiellement atteint et reporté.

Malgré un contexte socio-politique et sécuritaire complexe, caractérisé par les prochaines élections générales et le conflit persistant dans l’est de la RDC, l’économie congolaise reste résiliente. La croissance du PIB réel est estimée à 6,2 % en 2023, soutenue par un secteur extractif dynamique malgré les chocs négatifs des termes de l’échange. Toutefois, la dépréciation de la monnaie congolaise a entraîné une inflation élevée, atteignant 23,3 % en glissement annuel en juillet 2023.

Face à ces défis, des politiques budgétaires prudentes sont nécessaires pour faire face aux pressions financières, à la dépréciation monétaire et à l’inflation. Cela implique des efforts pour limiter les dépenses non essentielles, améliorer l’efficacité des dépenses, renforcer la gouvernance et la transparence, ainsi que mettre en œuvre une politique monétaire rigoureuse.

Dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit, le FMI soutient activement la RDC et a approuvé un décaissement de 202,1 millions de dollars pour renforcer les réserves internationales du pays. Cela contribuera à soutenir les besoins de la balance des paiements et à préserver la stabilité économique.

En conclusion, la RDC fait face à des défis budgétaires importants, mais elle reste résiliente grâce à sa croissance économique et aux mesures prises pour surmonter les obstacles. Toutefois, des réformes structurelles et des politiques budgétaires prudentes sont nécessaires pour consolider cette résilience et favoriser le développement économique durable du pays.