Le Togo fait face à un enjeu majeur : l’organisation des élections législatives avant la fin du mandat du Parlement, qui arrive à terme le 31 décembre 2023. Malheureusement, il semble de plus en plus clair que cette échéance ne pourra pas être respectée. Alors que la norme constitutionnelle exige que les élections législatives soient organisées trente jours avant la fin du mandat en cours, le gouvernement a donné pour instruction à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) d’organiser ces élections en début d’année 2024.
Cette décision a été vivement critiquée par l’opposition, qui la considère comme inacceptable. Pour Gérard Adja, secrétaire exécutif de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), ce report entraînera un vide juridique et les députés n’auront plus de légitimité ni de légalité pour prendre des décisions au nom des Togolais. Une situation qui suscite de vives inquiétudes au sein de l’opposition, qui demande la mise en place d’un cadre de discussion entre le pouvoir et l’opposition avant la tenue des prochaines élections législatives.
Cependant, Zeus Ajavon, acteur de la société civile, tient à souligner que le vide constitutionnel n’existe pas et que l’État doit continuer à fonctionner dans l’intérêt général, quelle que soit la situation. Il parle d’un « gouvernement de fait » ou d’une « sédition de fait » dans de telles circonstances.
Cette situation politique complexe met en évidence l’importance d’établir un dialogue constructif entre le pouvoir et l’opposition afin de parvenir à une solution qui garantisse la légitimité et la stabilité du processus électoral. Car au-delà des échéances législatives, c’est la démocratie et l’avenir du Togo qui sont en jeu.
Il est donc essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans des discussions sincères et ouvertes afin de trouver un consensus qui permettra d’éviter toute escalade de la tension politique et de préserver les droits et les intérêts de tous les Togolais.
Le processus électoral est un pilier essentiel de toute démocratie et il est crucial que le Togo mette en place un cadre légal et transparent pour garantir des élections justes et crédibles. Les Togolais méritent un système politique qui reflète véritablement leur volonté et leurs aspirations, et cela ne peut être réalisé que par des élections libres et équitables.
Il est maintenant temps pour le gouvernement togolais et l’opposition de mettre de côté leurs différences et de travailler ensemble pour trouver une solution qui réponde aux attentes et aux besoins du peuple. Car c’est seulement en unissant leurs forces qu’ils pourront construire un avenir démocratique et prospère pour le Togo.