« La mission controversée de déploiement de policiers kényans en Haïti divise l’opinion au Kenya »

L’envoi de policiers kényans en Haïti suscite toujours la controverse au Kenya. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son accord pour le déploiement d’une force multinationale en Haïti, cette décision doit encore être validée par le Parlement kényan conformément à la Constitution. Le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki a récemment défendu ce déploiement lors d’une audition parlementaire.

Le ministre a tout d’abord abordé la question du financement de l’opération. Selon lui, les pays membres de l’ONU prendront en charge les coûts, estimés à près de 600 millions de dollars pour une année. Il a également assuré que les ressources nécessaires devront être disponibles avant que les troupes kényanes ne quittent le pays.

En réponse aux inquiétudes des parlementaires quant à l’impact du déploiement sur la sécurité intérieure du Kenya, Kithure Kindiki a affirmé que cela n’aurait pas de conséquences néfastes. Il a toutefois souligné que la lutte contre l’insécurité, notamment dans le nord du pays, restait une priorité, et que des mesures seraient prises pour garantir la sécurité des Kényans.

Le ministre a également révélé que onze autres pays ont promis de participer à la mission en Haïti, bien que leurs noms n’aient pas été divulgués. Il a précisé que ces troupes seraient déployées en soutien aux forces de sécurité haïtiennes et non comme une force d’occupation. Leur mission consisterait notamment à aider à sécuriser les infrastructures essentielles du pays.

Cependant, le déploiement des policiers kényans a été suspendu par une décision de la Haute Cour de Nairobi, suite à un recours déposé par un avocat et opposant politique. Celui-ci estime que cette décision va à l’encontre de la Constitution kényane. Une prochaine audience est prévue le 16 novembre concernant ce recours.

Il est clair que la décision d’envoyer des policiers kényans en Haïti suscite des débats et des réserves au niveau national. La question du financement et de l’impact sur la sécurité intérieure reste au centre des préoccupations. Il reste à voir si le Parlement kényan validera finalement ce déploiement et si la Haute Cour décidera en faveur du recours déposé contre cette décision. L’avenir de cette mission multinationale en Haïti est donc encore incertain.