Dans la nuit de dimanche à lundi, le village de Egbekaw, situé dans le sud-ouest du Cameroun, a été le théâtre d’une attaque perpétrée par des séparatistes anglophones. Malheureusement, cette attaque a causé la mort d’au moins 20 personnes, dont des femmes et des enfants. En outre, sept personnes ont été grièvement blessées et une dizaine de maisons ont été réduites en cendres, selon les médias d’État.
Ce nouveau drame vient s’ajouter à un conflit qui oppose depuis sept ans des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité dans les régions anglophones du pays. Ces régions, majoritairement peuplées par la minorité anglophone du Cameroun, se sentent marginalisées par le pouvoir central, ce qui a conduit à des revendications séparatistes. Depuis fin 2016, les violences se sont intensifiées, plongeant la population dans un cycle de violence et d’insécurité constant.
Les séparatistes, regroupés sous le nom d' »Ambazoniens », mènent des attaques récurrentes contre les civils qu’ils accusent de collaborer avec le gouvernement. Ils procèdent également à des enlèvements, demandant souvent des rançons pour la libération de leurs victimes. De leur côté, les forces de sécurité sont accusées régulièrement de « bavures », de crimes contre les civils et d’abus envers les populations suspectées de soutenir les rebelles.
Ce conflit a déjà fait plus de 6 000 morts et a contraint plus d’un million de personnes à se déplacer, selon International Crisis Group (ICG). Amnesty International, de son côté, a dénoncé à plusieurs reprises les atrocités commises par toutes les parties au conflit, appelant à la fin de ces violences et à des enquêtes approfondies pour rendre justice aux victimes.
Dans ce contexte, il est essentiel que la communauté internationale se mobilise pour soutenir une résolution pacifique de ce conflit et pour venir en aide aux populations innocentes prises en otage par les violences. Le Cameroun, pays riche en diversité, a besoin de trouver des solutions durables pour rétablir la paix dans ses régions anglophones et permettre à tous ses citoyens de vivre dans la sécurité et la stabilité. Il est temps d’agir pour mettre fin à ce cycle de violence et apporter une réelle justice à toutes les victimes.